[Anticorps antihistones de type IgG. Valeur diagnostique dans la polyarthrite rhumatoïde, la sclérodermie, le lupus spontané et médicamenteux]

Des anticorps anti-histones de type IgG ont été détectés par immunofluorescence indirecte dans 6 des 70 sérums de polyarthrite rhumatoïde avec facteurs antinucléaires, dans 1 des 13 sclérodermes, dans 14 des 25 lupus érythémateux systémiques (LES) spontanés et dans 11 des 14 lupus médicamenteux. Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde présentant des anticorps anti-histones IgG se caractérisaient par la gravité de l’atteinte articulaire et par la fréquence élevée des caractéristiques extra-articulaires de la maladie. Les patients atteints de LED avec des anticorps anti-histones ne différaient des patients sans anticorps que par une fréquence plus élevée du phénomène de Raynaud (p inférieur à 0,05). Des études longitudinales sur le LED spontané ont montré que les anticorps anti-histones IgG étaient corrélés à l’activité de la maladie (p inférieur à 0,001). Une corrélation significative a été mise en évidence entre les IgG anti-histone et les anticorps anti-ds-ADN évalués par le test de liaison de Farr (p inférieur à 0,0001). Des anticorps IgG anti-histones ont été rarement trouvés dans les sérums de patients présentant des anticorps antinucléaires médicamenteux sans symptômes de LED (1 sérum sur 6). Dans le lupus médicamenteux, des anticorps anti-histones IgG ont été trouvés en l’absence de titres élevés d’anticorps anti-ADN-ds, et cette divergence semblait suggérer le diagnostic de lupus médicamenteux. Enfin, des anticorps anti-histone étaient présents dans 5 des 7 sérums de lupus induit par l’acébutolol.

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