Bataille de Messines, (7-14 juin 1917), victoire britannique pendant la Première Guerre mondiale. La prise de la crête de Messines était une opération préliminaire qui a eu lieu juste avant la bataille de Passchendaele (troisième bataille d’Ypres). Des mines à haute explosivité placées sous les lignes allemandes furent utilisées avec un effet dévastateur, et le souffle des explosions pouvait être entendu à Londres à quelque 130 miles (209 km) de distance.
La première étape de l’offensive britannique en Flandre fut la sécurisation d’Ypres par la prise de la crête de Messines, juste au sud de la ville. Les préparatifs avaient commencé un an plus tôt avec le creusement de mines sous la crête. Les compagnies de tunneliers de la deuxième armée du général Sir Herbert Plumer ont réalisé dix-neuf mines contenant environ un million de livres d’explosifs. Plumer était bien conscient de la nature de guerre de siège des combats sur le front occidental ; il planifiait ses offensives avec des détails méticuleux, et son approche prudente a sauvé des vies et lui a valu le respect affectueux de ses soldats.
L’attaque britannique à Messines le 7 juin s’ouvre par l’explosion des mines, provoquant un séisme virtuel qui tue immédiatement jusqu’à 10 000 soldats allemands. Un bombardement d’ouragan par 2 000 canons précède l’avancée de neuf divisions d’infanterie britanniques et australiennes, qui s’avère un succès total. L’artillerie fournit un « barrage rampant » très efficace qui protège l’infanterie lorsqu’elle grimpe sur la crête. L’infanterie rencontra peu d’opposition, de nombreux Allemands titubant sur le champ de bataille dans un état de confusion ; quelque 7 000 prisonniers furent faits ce matin-là. Une fois la crête aux mains des Britanniques, des pièces d’artillerie de campagne ont été avancées pour aider à faire face aux inévitables contre-attaques allemandes, qui, en l’occurrence, ont été repoussées assez facilement. La crête de Messines étant aux mains des Britanniques, l’attention se porte désormais sur la sortie du saillant d’Ypres.
Pertes : Britanniques, 17 000 pertes sur 216 000 ; Allemands, 25 000 sur 126 000.