Bataille de Saint-Mihiel

Le général John Pershing pensait qu’une attaque alliée réussie dans la région de Saint-Mihiel, Metz et Verdun aurait un effet significatif sur l’armée allemande. Le général Pershing était également conscient que la configuration du terrain de la région imposait d’abord de dégager les communications ferroviaires et routières restreintes vers Verdun (restrictions qui avaient été imposées par l’attaque allemande lors de la bataille de Flirey), et qu’une poursuite de l’attaque pour capturer le centre ferroviaire allemand à Metz serait dévastatrice pour les Allemands. Pour cela, il fit confiance à un jeune major de la Première Division d’Infanterie, George Marshall, pour déplacer efficacement les troupes et le ravitaillement tout au long de la bataille. Une fois ces objectifs atteints, les Américains pourront lancer des offensives en Allemagne proprement dite. La Première armée américaine avait été activée en août et avait pris en charge le secteur de la ligne alliée. Pershing devait persuader le maréchal Foch (le commandant militaire suprême des Alliés) d’autoriser une attaque américaine sur le saillant.

Rapports météorologiquesModification

Le corps météorologique de l’ordre d’opération du premier corps d’armée indiquait : « Visibilité : vent violent et pluie battante pendant certaines parties du jour et de la nuit. Routes : Très boueuses. » Cela allait poser un défi aux Américains lorsque l’ordre d’avancer serait donné. À certains endroits de la route, les hommes avaient de la boue et de l’eau jusqu’aux genoux. Après cinq jours de pluie, le terrain était presque impraticable pour les chars et l’infanterie américains. De nombreux chars ont été détruits par l’eau qui s’est infiltrée dans leurs moteurs, tandis que d’autres se sont enlisés dans des coulées de boue. Certains des fantassins développèrent les premiers stades du pied de tranchée, avant même que les tranchées ne soient creusées.

Positions défensives allemandesEdit

Carte de la bataille

Avant l’opération américaine, les Allemands installèrent de nombreuses séries approfondies de tranchées, d’obstacles en fil de fer et de nids de mitrailleuses. Le terrain des champs de bataille comprenait les locaux voisins de trois villages : Vigneulles, Thiaucourt, et Hannonville-sous-les-Cotes. Leur capture accélérerait l’enveloppement des divisions allemandes près de Saint-Mihiel. Les forces américaines prévoyaient de percer les tranchées puis d’avancer le long du réseau routier logistique de l’ennemi.

Les Allemands connaissaient de nombreux détails sur la campagne offensive alliée qui se préparait contre eux. Un journal suisse avait publié la date, l’heure et la durée du barrage préparatoire. Cependant, l’armée allemande stationnée dans la région de Saint-Mihiel ne disposait pas de suffisamment d’effectifs, de puissance de feu et de leadership efficace pour lancer sa propre contre-attaque contre les Alliés. Avec les offensives alliées au nord, les Allemands ont décidé de se retirer du saillant de Saint-Mihiel et de consolider leurs forces près de la ligne Hindenburg. L’ordre d’évacuer la zone est donné le 8 septembre. Les forces alliées ont découvert l’information sur un ordre écrit au groupe d’armée Gallwitz.

Le soutien des chars alliésEdit

Bien que l’AEF soit nouvelle sur le théâtre de guerre français, elle s’est entraînée durement pendant près d’un an pour se préparer à combattre les armées allemandes. En juin 1917, Pershing ordonne la création d’une force de chars pour soutenir l’infanterie de l’AEF. En conséquence, en septembre 1918, le lieutenant-colonel George S. Patton Jr. avait terminé l’entraînement de deux bataillons de chars – 144 chars légers Renault FT de construction française organisés en 344e et 345e bataillons du Corps de chars américain – à Langres, en France, en vue d’une prochaine offensive sur le saillant de Saint-Mihiel. « En raison de la résistance sérieuse de l’ennemi, en particulier le long de la bordure orientale du FORET d’ARGONNE et dans les environs de CHEPPY et VARENNES, et en raison également du manque de soutien de l’infanterie, tous les chars étaient, contrairement au plan, entrés en action avant le soir du premier jour. Le 344e Bataillon quitta les positions de départ et avança devant l’infanterie à l’heure H (5h30). Le matin du 26, le Colonel G. S. Patton, Jr, commandant la Brigade de Chars, fut blessé alors qu’il faisait avancer les Chars et ralliait les fantassins désorganisés pour attaquer la résistance ennemie. Le Major Sereno E. Brett, commandant le 344e Bataillon, fut alors placé à la tête de la Brigade ». Patton reçut la Distinguished Service Cross pour son « héroïsme extraordinaire » ce jour-là. En plus des 144 chars de l’AEF, l’attaque est rejointe par 275 chars français (216 FT et 59 chars Schneider CA1 et Saint-Chamond) de la 1ère brigade d’artillerie d’assaut française ; soit un total de 419 chars.

Soutien aérien alliéModifié

Le chef du service aérien de l’armée américaine Mason Patrick supervisa l’organisation de 28 escadrons aériens pour la bataille, les Français, les Britanniques et les Italiens apportant des unités supplémentaires pour porter le nombre total des forces à 701 avions de poursuite, 366 avions d’observation, 323 bombardiers de jour et 91 bombardiers de nuit. L’armée française engage la toute nouvelle Division Aérienne, sous le commandement du Général DUVAL, avec un effectif de 717 avions (24 escadrons de chasse / 432 SPAD VII, 15 escadrons de Close Air Support / 225 BREGUET XIV, 4 escadrons de reconnaissance / 60 CAUDRON R XI). Cinq groupes de chasseurs français et 3 groupes de chasseurs / bombardiers de l’armée américaine ont également été engagés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.