Bibliothèque nationale de France

Bibliothèque nationale de France

Salle de lecture, Site Richelieu

Situation

Paris

Etablissement

Taille de la collection

13 millions de livres et publications

Population desservie

2,101 816 (Paris)

Budget

155 millions € (2005)

Directeur

Bruno Racine

Salariés

2,700

Site internet

http://www.bnf.fr/

La Bibliothèque nationale de France (BnF) est la Bibliothèque nationale de France, située à Paris. Elle a vocation à être le dépositaire de tout ce qui est publié en France. Issue de la bibliothèque royale par Charles V en 1368, elle a été ouverte au public en 1692 et est devenue la première bibliothèque publique gratuite au monde en 1793.

La Bibliothèque détient plus de dix millions de livres, trois cent cinquante mille manuscrits ainsi qu’un grand nombre de cartes, de pièces de monnaie et autres. Tous les ouvrages publiés en France sont déposés à la Bibliothèque en vertu d’une loi établie en 1537. La Bibliothèque gère également Gallica, une bibliothèque numérique créée en 1997.

La France est connue pour ses contributions culturelles au monde. Dans les années 1980, François Mitterrand, vingt-et-unième président de la France, a lancé un projet culturel national qui comprenait un renouvellement de la Bibliothèque, la rénovation du Musée du Louvre et la construction de L’Opéra de la Bastille. La construction d’un nouveau bâtiment pour la bibliothèque a été achevée en 1994. La Bibliothèque est l’une des meilleures bibliothèques de littérature européenne médiévale, moderne et contemporaine au monde.

Histoire

La Bibliothèque nationale de France tire son origine de la bibliothèque royale fondée au Louvre par Charles V en 1368. Elle s’agrandit sous Louis XIV et devient ouverte au public en 1692. Les collections de la bibliothèque ont augmenté pour atteindre plus de 300 000 volumes pendant la phase radicale de la Révolution française, lorsque les bibliothèques privées des aristocrates et du clergé ont été saisies. Par un acte de la Convention nationale française révolutionnaire, la Bibliothèque est devenue la première bibliothèque publique gratuite au monde en 1793.

A la suite de la série de changements de régime en France, elle est devenue la Bibliothèque nationale impériale et a été transférée en 1868 dans des bâtiments nouvellement construits rue de Richelieu, conçus par Henri Labrouste.

Nouveaux bâtiments

Le 14 juillet 1988, le président François Mitterrand annonce la construction et l’agrandissement de l’une des plus grandes et des plus modernes bibliothèques du monde, destinée à couvrir tous les domaines du savoir, et conçue pour être accessible à tous. Utilisant les technologies de transfert de données les plus modernes, pouvant être consultée à distance, et qui collaborerait avec d’autres bibliothèques européennes. En juillet 1989, les services du cabinet d’architecture de Dominique Perrault sont retenus. La construction a été réalisée par Bouygues. Après le déménagement des grandes collections de la rue de Richelieu, la Bibliothèque nationale de France a ouvert au public le 20 décembre 1996. Elle contient plus de dix millions de volumes.

La bibliothèque conserve l’usage du complexe de la rue de Richelieu pour certaines de ses collections.

Mission

La Bibliothèque nationale de France est un établissement public placé sous la tutelle du ministère de la Culture. Elle a pour mission de constituer des collections, notamment les exemplaires d’ouvrages publiés en France qui doivent, selon la loi, être déposés, conservés sur place et mis à la disposition du public. Elle produit un catalogue de référence, coopère avec d’autres établissements nationaux et internationaux, et participe à des programmes de recherche.

Manuscrits grecs

La bibliothèque conserve environ 5 000 manuscrits grecs, répartis en trois fonds : Fonds grec, fonds Coislin, et supplément grec.

Gallica

En 1997, la bibliothèque numérique a été créée pour les utilisateurs en ligne. Depuis avril 2006, Gallica est disponible sur le Web : 90 000 volumes numérisés, 1 200 volumes en texte intégral, 500 documents sonores et 80 000 images.

Bibliothèque de l’Arsenal

La Bibliothèque de l’Arsenal à Paris est l’une des antennes de la Bibliothèque nationale de France.

Histoire

Les collections de la bibliothèque trouvent leur origine dans la bibliothèque privée de Marc-René, 3e marquis d’Argenson (1722-1787), installée en 1757 dans la résidence du grand maître de l’artillerie, au cœur de l’ancien Arsenal de Paris. L’Arsenal lui-même a été fondé par le roi François Ier au XVIe siècle, puis reconstruit par Sully, et agrandi par l’architecte Gabriel Germain Boffrand au XVIIIe siècle. Paulmy avait rassemblé une magnifique collection, particulièrement riche en manuscrits et imprimés médiévaux. En 1786, il acquit également la collection du duc de la Vallière, mais vendit ensuite l’ensemble de la bibliothèque au comte d’Artois.

La bibliothèque fut mise sous séquestre par l’État pendant la Révolution française, et fut largement augmentée par de nombreux objets précieux saisis dans les abbayes de Paris et aussi par les archives de la Bastille. Le 28 avril 1797, elle est déclarée bibliothèque publique.

En 1824, l’écrivain Charles Nodier devient bibliothécaire et tient à l’Arsenal des salons littéraires parmi les plus réputés de l’époque. Au XIXe siècle, les collections s’orientent de plus en plus vers la littérature, notamment le théâtre. Entre 1880 et 1914, la bibliothèque acquiert un exemplaire de tous les périodiques publiés à Paris. En 1934, elle devient un département de la Bibliothèque nationale.

La bibliothèque aujourd’hui

La bibliothèque possède aujourd’hui environ un million de volumes (dont 150 000 volumes antérieurs à 1880), un peu plus de 12 000 manuscrits, 100 000 imprimés et 3 000 cartes et plans. Sa politique de collecte se concentre sur la littérature française du XVIe siècle au XIXe siècle, les publications liées aux archives et aux fonds manuscrits déjà conservés, la bibliophilie, l’histoire du livre et de la reliure, l’histoire de l’Arsenal lui-même et de ses occupants.

Principaux fonds

  • Archives de la Bastille : Les archives de la Bastille datent d’après 1660. Elles comprennent des dossiers de prisonniers (dont ceux du marquis de Sade et d’autres prisonniers célèbres), les archives de la Lieutenance de police de Paris, de la Chambre de l’Arsenal et de la Chambre du Châtelet, les papiers privés des officiers de la Bastille, et une partie des papiers de la famille royale.
  • Fonds Prosper Enfantin : Paul-Mathieu Laurent, dit Laurent de l’Ardèche, était un disciple du saint-simoniste Prosper Enfantin et bibliothécaire de l’Arsenal. En 1865, il acquit les papiers d’Enfantin, qui constituent une riche source pour l’histoire du saint-simonisme.
  • Fonds Lambert : En 1969, Pierre Lambert, libraire qui avait consacré sa vie à collectionner des objets liés à l’écrivain Joris-Karl Huysmans, légua sa collection à la bibliothèque. Elle comprend des manuscrits, des lettres, des ouvrages ayant appartenu à Huysmans et des éditions originales de ses œuvres.
  • Papiers de Louis-Sébastien Mercier : En 1967, la bibliothèque a acquis les papiers de Louis-Sébastien Mercier (1740-1814), qui a exercé une grande influence sur l’évolution du théâtre et en particulier sur le drame réaliste. Il est particulièrement connu pour ses descriptions de Paris. Le fonds contient des documents biographiques et de la correspondance, des articles, des notes, les manuscrits du Nouveau Paris et ses pièces de théâtre ainsi que des œuvres de poésie et de philosophie.
  • Fonds Lacroix : Paul Lacroix, dit le Bibliophile Jacob, a travaillé à l’Arsenal pendant plusieurs années. Après sa mort en 1884, la bibliothèque a acquis la plupart de ses papiers personnels, notamment sa collection d’autographes, contenus dans des lettres d’écrivains, de musiciens et de philosophes, contemporains de Lacroix ou plus anciens.
  • Fonds Péladan : En 1936, l’Arsenal acquiert l’ensemble des papiers de Joséphin Péladan (1858-1918), écrivain spirite fasciné par l’occulte et qui fonde en 1891 sa propre église.
  • Fonds José-Maria de Heredia : Les filles du poète José María de Heredia, qui fut bibliothécaire de l’Arsenal de 1901 à sa mort en 1905, ont donné à la bibliothèque une collection de portraits, manuscrits, ouvrages et lettres concernant leur père et elles-mêmes. L’une d’elles, Marie de Régnier (dont le nom de plume était Gérard d’Houville), a légué sa bibliothèque à l’Arsenal. La bibliothèque est également très riche en pièces liées à l’écrivain Pierre Louÿs, gendre d’Heredia.
  • Fonds Georges Douay : Georges Douay, homme de la ville de Paris, amateur de théâtre, compositeur de chansons et d’opérettes, a réuni une collection (essentiellement imprimée) sur le théâtre français du XVIe siècle au début du XXe siècle, qu’il a léguée à l’Arsenal en 1919.
  • Archives Parlementaires : Les archives officielles et imprimées de l’Assemblée nationale française depuis la Révolution de 1789.
  • Estampes : La collection d’estampes comprend des portraits, de nombreuses caricatures de la Révolution et de la Restauration, une série topographique de plans et de vues de villes, et d’importantes séries des écoles italiennes, allemandes et anglaises du XVIIIe siècle achetées par Paulmy lors de ses voyages en Europe.
  • Cartes et plans : Paulmy a acquis une magnifique série de plans de reconnaissance militaire qui avaient été réalisés pour son oncle, le comte d’Argenson, qui était ministre de la Guerre.
  • Musique : La collection de musique manuscrite et imprimée de l’Arsenal provient presque exclusivement du XVIIIe siècle, à l’exception de quelques manuscrits médiévaux. La majeure partie de la collection de musique a été rassemblée par Paulmy.

La bibliothèque est également riche en documents occultes. On y trouve notamment les manuscrits originaux de La Magie sacrée d’Abra-Melin et du Livre de la Pénitence d’Adam.

Cabinet des Médailles

20-stater en or d’Eucratides I

(175-150 avant notre ère), la plus grande pièce d’or connue pour avoir été frappée dans l’Antiquité. La pièce pèse 169,2 grammes, et a un diamètre de 58 millimètres. Elle a été trouvée à l’origine à Boukhara, puis acquise par Napoléon III. Cabinet des Médailles, Paris.]]

Le Cabinet des Médailles, ou Cabinet de France, plus formellement connu sous le nom de Le département des Monnaies, Médailles et Antiquités de la Bibliothèque nationale, est un département de la Bibliothèque nationale de France à Paris, installé dans ses anciens locaux de la rue de Richelieu. La Bibliothèque nationale dispose de nouveaux locaux dans le quartier Tolbiac, Paris 13e.

Le Cabinet des Médailles est un musée présentant de nombreuses collections de monnaies et d’antiquités, dont les origines lointaines remontent aux trésors des rois de France du Moyen Âge. Les perturbations des guerres de religion incitent Charles IX à créer le poste de garde particulier des médailles et antiques du roi un « gardien chargé spécialement des médailles et monnaies anciennes et des antiquités de la Couronne. » C’est ainsi que la collection, qui s’est enrichie et n’a plus jamais été dispersée (la première bibliothèque royale, rassemblée au Palais du Louvre par Charles V, qui contenait 973 volumes lors de son inventaire en 1373, a été dispersée au cours du siècle suivant), est passée du statut de collection personnelle du roi à celui de bien national – comme la collection royale a été déclarée à la Révolution. Une étape dans cet aspect de son développement fut le legs de la collection du comte de Caylus, archéologue pionnier, qui savait que de cette manière ses antiquités seraient plus accessibles aux érudits. D’autres collectionneurs lui emboîtent le pas : lorsque le duc de Luynes donne sa collection de monnaies grecques au Cabinet Impérial en 1862, c’est une collection nationale et non plus seulement impériale qu’il enrichit. L’État enrichit également le trésor contenu dans le Cabinet des Médailles : Un ajout notable, en 1846, est le Trésor d’or de Gourdon, datant du début du VIe siècle.

Le Cabinet – terme qui implique en français une petite pièce privée destinée à la conservation et à l’exposition d’œuvres d’art intimes et à des conversations privées, plutôt qu’un meuble – prend une forme stable sous Henri IV, qui nomme le connaisseur Rascas de Bagarris garde particulier des médailles et antiques du roi, le  » gardien particulier des médailles et antiquités du roi. »

La « Coupe de Chosroès » sassanide, provenant de Saint-Denis, où elle était précieusement appelée « Coupe du roi Salomon »

Parmi les antiquaires et les savants qui ont eu la charge du Cabinet des Médailles, l’un des plus remarquables fut Théophile Marion Dumersan (1780-1849), qui commença à y travailler en 1795 à l’âge de seize ans, protégea la collection de la dispersion par les alliés après la défaite de Napoléon, et publia à ses propres frais une histoire de la collection et une description, telle que nouvellement réarrangée selon les principes historiques, en 1838

Des catalogues imprimés de parties de la collection avaient été publiés auparavant. Pierre-Jean Mariette, poussé par le comte de Caylus, publia une sélection des pierres dures sculptées royales comme tome II de son Traité des pierres gravées (Paris, 1750).

Louis XIV de France, connaisseur acquisitif, réunit le cabinet de curiosités de son oncle Gaston d’Orléans et acquit celui d’Hippolyte de Béthune, neveu du ministre Sully d’Henri IV. Afin de garder les collections à portée de main, il les transféra de l’ancienne bibliothèque royale de Paris à Versailles.

Lorsque l’arrière-petit-fils de Louis XV eut atteint sa majorité, le Cabinet fut ramené à Paris en 1724, pour occuper son espace actuel dans la bibliothèque royale qui fut conçue sous la direction de Jules-Robert de Cotte, le fils du successeur de Mansart aux Bâtiments du Roi. Dans le Cabinet des Médailles, le cabinet des médailles livré en 1739 par l’ébéniste du roi Antoine Gaudreau figure parmi les plus grandes pièces du mobilier français. D’autres cabinets de médailles ont été livrés pour Louis XIV par André-Charles Boulle. Le cabinet abrite également toujours ses tableaux de Boucher, Natoire, et Van Loo.

Le Cabinet des Médailles est considéré comme le plus ancien musée de France. Il est situé dans l’ancien bâtiment de la Bibliothèque nationale, 58 rue Richelieu, Paris I, et peut être visité gratuitement tous les après-midi (13h00-17h00), sept jours sur sept.

Voir aussi

  • Bibliothèque nationale

Notes

  1. BnF, La BnF en chiffres. Consulté le 9 décembre 2008.
  2. Théophile Marion Dumersan, Histoire de Cabinet des Médailles, antiques et pierres gravées, avec une notice sur la Bibliothèque Royale et une description des objets exposés dans cet établissement (Paris : chez l’auteur, 1838).
  • Dh̐ưerent, Catherine. « La gestion documentaire à la Bibliothèque nationale de France ». Journal de la gestion des documents. 16(2) (2006) : 97-101.
  • DOM Multimédia. Livres et rois. Découverte de l’art. West Long Branch, NJ : Kultur, 1999.
  • Favier, Jean. « L’histoire de la Bibliothèque nationale de France ». Dédale : Actes de l’Académie américaine des arts et des sciences. 125(4) (1996) : 283.
  • Hinshaw, M. « Incarcerated Landscape The French National Library Is As Austere and Off-Putting As Any Work of Civic Design Could Possibly Be. » Landscape Architecture. 95(3) (2005) : 166-168.
  • Jackson, W. V. « La Bibliothèque nationale de France : Un rapport spécial ». Bibliothèques du monde. 9 (1999) : 3-30.
  • Netzer, M. « Le programme de développement du leadership et de la gestion à la Bibliothèque nationale de France ». Publications de l’IFLA. 126 (2007) : 100-105.
  • Renoult, D. « Numérisation et conservation à la Bibliothèque nationale de France ». Coopération des bibliothèques européennes. 6(4) (1996) : 465-471.
  • Riding, Alan. « La France détecte une menace culturelle dans Google ». New York Times. 11 avril 2005. Consulté le 29 août 2019.
  • Smith, Jeanne. « La collection française : Les trésors de la Bibliothèque nationale seront exposés ». Bulletin d’information de la Bibliothèque du Congrès. 54(15) (1995) : 334-347.

Tous les liens ont été récupérés le 7 juin 2016.

  • Site Web de la BnF

Crédits

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