En économie, les biens publics ou collectifs s’opposent aux biens privés. La jouissance d’un bien privé peut être limitée à ceux qui le paient, et la consommation d’un bien privé par une personne le rend indisponible pour toute autre personne. Les marchés « fonctionnent » pour les biens privés, où les individus prennent des décisions claires sur les compromis coûts/avantages et où les prix sont les conséquences des forces de l’offre et de la demande. En revanche, les biens publics (collectifs) sont non exclusifs – partagés par tout le monde, qu’ils aient contribué ou non à leur financement – et non rivaux, en ce sens que la « jouissance » du bien par une personne n’affecte pas celle d’une autre. Les personnes qui partagent un bien public sans le payer sont souvent appelées « resquilleurs ». Étant donné que les gens peuvent partager un bien public s’il est payé par d’autres, les hypothèses habituelles du marché ne tiennent pas, et les économistes et les spécialistes des sciences sociales soutiennent généralement que les biens publics doivent être fournis par le biais de la fiscalité ou d’autres moyens collectifs. Les biens publics sont une instance de la question plus générale des externalités, dans laquelle les actions ou les choix d’une personne affectent les coûts ou les avantages pour d’autres personnes qui n’ont pas fait ce choix. Ces idées ont été largement développées en économie. Certains biens sont non rivaux mais excluables (par exemple, la télévision par satellite), d’autres sont non exclusifs mais rivaux (par exemple, les ressources environnementales) ; l’exclusivité et la rivalité sont des continuums plutôt que des dichotomies. Les biens publics ou collectifs varient considérablement en fonction d’éléments importants qui affectent la dynamique sociale de leur fourniture, notamment leur caractère forfaitaire et la linéarité ou la non-linéarité de leurs fonctions de production. En outre, le même « bien » (comme l’air pur ou un pont) peut être fourni de différentes manières, avec des fonctions de production différentes reliant les contributions aux bénéfices. Des aperçus introductifs de ces questions peuvent être trouvés dans les références citées.