le 12 janvier 1628
Paris, France1
le 16 mai 1703 (à 75 ans)
Paris, France
Auteur
Fantaisie
Charles Perrault (12 janvier 1628 – 16 mai 1703) est un auteur français qui a jeté les bases d’un nouveau genre littéraire, le conte de fées. En 1697 à Paris, Perrault publie plusieurs contes issus de la tradition orale qu’il modifie avec ses propres embellissements. Il a presque 70 ans lorsqu’il rédige ses Histoires ou Contes du temps passé (également connus sous le nom de Contes de l’oie), qui connaissent un succès immédiat. Le livre contenait huit contes de fées et il en a enregistré 11 au total. Tous ses contes étaient écrits en prose avec une morale à la fin.
Les plus connus de ces contes sont Le Petit Chaperon rouge, La Belle au bois dormant, Le Maître chat ou le Chat botté, Cendrillon ou la petite pantoufle de verre, La Barbe bleue, Le Petit Poucet (Hop o’ My Thumb), Les Fées (Diamants et crapauds), La Marquise de Salusses ou la Patience de Griselidis (Patient Griselda), Les Souhaits ridicules (The Ridiculous Wishes), Peau d’Âne (Donkeyskin), et Riquet à la houppe (Ricky of the Tuft).
Sa collection a eu un impact très large et durable. Ses efforts pionniers ont été imités plus tard par les frères Grimm et Hans Christian Andersen.
Biographie
Perrault est né à Paris dans une famille bourgeoise aisée, fils de Pierre Perrault, éminent avocat, et de Paquette Le Clerc. Il avait un frère jumeau qui ne survécut que quelques mois. Son frère, Claude Perrault, reste dans les mémoires comme l’architecte de la sévère travée orientale du Louvre, construite entre 1665 et 1680.
À l’âge de 15 ans, Charles a abandonné sa scolarité formelle et a entrepris de s’éduquer lui-même. Il étudie le droit avant de se lancer dans une carrière au service du gouvernement. En 1654, son frère Pierre devient receveur général à Paris et fait de Charles son commis.
Lorsque l’Académie des inscriptions et belles-lettres est fondée en 1663, Perrault en est nommé secrétaire. Il a obtenu ce poste après avoir écrit un poème sur la vente de Dunkerque à la France. Son poème a été considéré comme une preuve de sa capacité à être un membre du « petit comité » sélect de Jean-Baptiste Colbert.
En 1665, il est nommé au poste de premier commissaire des bâtiments royaux, un poste qui lui permet de désigner son frère Claude comme l’architecte qui achèvera le Louvre, construira l’Observatoire de Paris et achèvera les décorations de La Place du Troni.
Il participe à la création de l’Académie des Sciences ainsi qu’à la restauration de l’Académie des Beaux-Arts. En 1671, peu après avoir écrit le poème « Carrousel de 1662 », il est élu à l’Académie française.
En 1672, il est élu chancelier de l’Académie et entreprend de réformer les procédures de l’Académie. Le jour de son inauguration, il fit admettre le public à la séance, privilège qui s’est maintenu depuis. La même année, il est nommé contrôleur général des bâtiments, poste créé pour lui par Colbert.
Il convaincra plus tard Colbert de créer un fonds appelé Liste des Bienfaits du Rol, pour donner des pensions aux écrivains et aux savants non seulement en France mais en Europe.
Carrière littéraire
À 55 ans, il est effectivement à la retraite de son service public et s’applique davantage aux affaires de l’Académie et à l’écriture. Pendant cette période, il produit de nombreux poèmes de grande envergure d’inspiration chrétienne. Ses premières tentatives littéraires furent une parodie du sixième livre de l’Énide de Virgile, et un court poème, « Les Ruines de Troie ou l’Origine du Burlesque ». En tant que poète, il a tenté de faire revivre l’ancienne épopée, en l’adaptant à un sujet chrétien, dans « Saint-Paulin » (1686).
En tant que fonctionnaire de longue date sous Louis XIV, il a écrit de manière prolifique sur le roi et ses réalisations. Il a tout écrit, des devises sur les médailles commémoratives aux panégyriques sur les victoires militaires. Perrault était un fidèle serviteur de la couronne et, en tant que tel, ses écrits reflétaient un effort concerté pour promouvoir le prestige du roi.
Sa préface à « Le siècle de Louis le Grand », bientôt suivie de « Parallèle des Anciens et des Modernes », a lancé la célèbre querelle littéraire des Anciens contre les Modernes. Il affirmait que, sous Louis XIV, les arts avaient atteint des sommets jamais égalés auparavant. Ses arguments ne plaisent pas à ceux qui vénèrent l’héritage des Grecs et des Romains. Jacques-Benigne Bossuet, François Fénelon et Nicolas Boileau-Despréaux plaident pour les Anciens.
Pour défendre sa théorie, il écrit Le Parallèle des Anciens et des Modernes en ce qui regarde les Arts et les Sciences, en quatre volumes. Principal défenseur du courant moderniste, il soutenait que le progrès n’était possible que par la foi catholique et la loyauté au roi chrétien.
Dernières années
Il se marie en 1672 avec Marie Guichon, 19 ans, qui meurt six ans plus tard en 1678, après avoir donné naissance à une fille. Le couple a eu en outre trois fils. En 1695, alors qu’il a 62 ans, il perd son poste de secrétaire à l’Académie des inscriptions et belles-lettres. Il décide de se consacrer à ses enfants et publie Histoires ou Contes du Temps passé (1697), avec le sous-titre : Les Contes de ma Mère l’Oie (Tales of Mother Goose). Sa publication est un succès immédiat et il devient très connu au-delà de son propre cercle. Avec sa publication, un nouveau genre littéraire est né, le conte de fées.
Il l’a publié sous le nom de son dernier fils (né en 1678), Pierre (Perrault) Darmancourt, (Armancourt est le nom d’une propriété qu’il a achetée pour lui), craignant probablement les critiques des « Anciens. » Dans les contes, il utilisait des images de son entourage, comme le château d’Ussé pour la Belle au bois dormant et, dans Chatte-en-bottes, le marquis du château d’Oiron, et contrastait son sujet de conte populaire avec des détails, des apartés et des sous-textes tirés du monde de la mode.
Perrault est mort à Paris en 1703 à l’âge de 75 ans. À cette époque, les « Contes de Perrault » étaient au sommet de leur popularité. Il s’agissait de contes que les gens connaissaient depuis leur enfance et les éditeurs, conscients de ce que le lectorat populaire pouvait signifier financièrement, ont publié de nombreuses éditions des « Contes », dans des formats et à des prix accessibles aux masses. Perrault acquit une popularité sans précédent et, entre 1842 et 1913, il n’y eut pas moins de 233 éditions de ses contes de fées, par plus de 60 éditeurs différents, ce qui représentait une moyenne de trois ou quatre publications par an.
Legacy
Les contes les plus célèbres de Perrault sont encore imprimés aujourd’hui et ont été transformés en opéras, ballets (par ex, La Belle au bois dormant de Tchaïkovski), des pièces de théâtre, des comédies musicales et des films, tant d’action que d’animation.
En mars 1993, la ville d’Eaubonne, en France, a créé le Prix de la critique littéraire Charles Perrault, un prix national récompensant les meilleurs livres et articles, publiés ou inédits, en langue française, traitant de la littérature pour la jeunesse.
Notes
- Oscar Fay Adams. Cher vieux conteur d’histoires. (original 1889) (réédité par General Books, 2009. 9781110761081) Books.google.com. Consulté le 1er février 2010.
- , dans l’encyclopédie catholique originale Oce.catholic.com. Consulté le 1er février 2010.
- Charles Perrault Oce.catholic.com. Consulté le 1er février 2010.
- Lydie Jean, Le paradoxe de Charles Perrault, in Trames Kirj.ee. Consulté le 1er février 2010.
- Jean Perrot, Charles Perrault et Jean-Jacques Rousseau au secours de la recherche française : Symbolisme littéraire, « La lettre dérobée » de la recherche,Le Lion et la Licorne 19 (1) (juin 1995) Muse.jhu.edu. Consulté le 1er février 2010.
- Adams, Oscar Fay. Cher vieux conteur. (original 1889) republié par Charleston, SC : BiblioLife, LLC, 2009. 978-1110761081
- Barchilon, Jacques, et Peter Flinders. Charles Perrault. Boston : Twayne Publishers, 1981. ISBN 97805764833
- Lewis, Philip E. Seeing Through the Mother Goose Tales : visual turns in the writings of Charles Perrault. Stanford, CA : Stanford University Press, 1996. ISBN 0804724105
- Perrault, Charles, et C. J. Betts. Les contes de fées complets. Oxford, : Oxford University Press, 2009. ISBN 9780199236831
- Perrault, Charles, et Jeanne Morgan Zarucchi. Charles Perrault : Mémoires de ma vie. Columbia : University of Missouri Press, 1989. ISBN 0826206670
- Zarucchi, Jeanne Morgan. La morale de Perrault pour les modernes. (Études universitaires américaines, v. 28). New York : P. Lang, 1985. ISBN 0820402303
Tous les liens récupérés le 6 février 2017.
- Contes de fées de Perrault Parreultfairytales.com.
- Contes de fées de Charles Perrault Surlalunefairytales.com.
- Charles Perrault Gutenberg.org.
- Contes de fées de Perrault Books.google.com.
- Charles Perrault Newadvent.org.
- James, Jamie. 2009. Critique de livre : ‘The Complete Fairy Tales’ par Charles Perrault Latimes.com.
- Orenstein, Catherine. 2004. Danse avec les loups Msmagazine.com.
- Jean, Lydie. 2007. Le paradoxe de Charles Perrault kirj.ee.
Crédits
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