Pays aux deux millions de lacs
Chaque été, des Canadiens disparaissent de leurs villes – mais il n’y a pas lieu de s’alarmer, ils sont faciles à retrouver. S’il s’agit d’un week-end entre la fête de Victoria (un long week-end vers la fin du mois de mai) et l’Action de grâce canadienne (le deuxième lundi d’octobre), les Canadiens font tout leur possible pour sortir de la ville et être dans, sur ou à côté de l’un de leurs deux millions de lacs.
Les Canadiens aiment leurs lacs
Le Canada, deuxième plus grand pays du monde, est le pays qui compte le plus grand nombre de lacs. Plus de sept pour cent du pays est recouvert d’eau douce, et les Canadiens aiment y barboter pendant l’été et y patiner en hiver.
Plusieurs des deux millions de lacs canadiens sont accessibles par la route, ce qui en fait un lieu de vacances facile. D’autres nécessitent une randonnée profonde dans les montagnes ou les forêts, mais ceux qui ont l’endurance et les provisions nécessaires profiteront du lac principalement pour eux-mêmes. Il est peu probable qu’il y ait d’autres campeurs sur ces lacs éloignés, mais l’ours, l’élan, l’orignal, le cerf ou le castor peuvent faire une apparition.
Langage des lacs canadiens
Certains lacs ont des hôtels et des campings sur ou près de leurs rives, mais la meilleure façon de découvrir un lac canadien est de rester avec un Canadien dans sa maison de vacances au bord du lac. La difficulté est de comprendre le jargon. Selon la partie du pays dont ils sont originaires, les Canadiens font référence à leur propriété au bord du lac de manières très différentes.
Sur les bords du Canada – Terre-Neuve sur la côte extrême orientale et dans les deux provinces les plus à l’ouest – la majorité des gens appellent leur propriété au bord du lac leur cabane, bien que beaucoup disent simplement « vous voulez venir sur mon lac pour le week-end ? ». Non, ils ne sont pas propriétaires de tout le lac, mais seulement d’un morceau de propriété près de celui-ci. Même s’ils appellent le bâtiment qui s’y trouve une cabane, ce bâtiment peut aller d’une cabane d’une pièce avec une dépendance pour salle de bain à une maison palatiale de plusieurs chambres avec un garage pour plusieurs voitures et un autre pour plusieurs bateaux.
Dans le sud de l’Ontario et dans certaines provinces de l’Atlantique, la plupart des gens appellent leur propriété de vacances un chalet. Dans le nord de l’Ontario, on les appelle des camps. Dans le Québec francophone, la maison de vacances s’appelle le chalet. Dans d’autres régions du pays, on parle plutôt de bungalow, de cabane ou de résidence secondaire. Ne vous fiez pas trop au nom ; ces résidences de vacances vont du plus simple au plus luxueux.
Comment en profiter
Les lacs du Canada sont diversifiés. Il y a les immenses Grands Lacs partagés avec les États-Unis, les lacs glaciaires d’un bleu caraïbe aux couleurs trompeuses, les lacs aux plages de sable et les lacs aux rivages rocheux. Le lac Little Manitou, en Saskatchewan, ressemble à la mer Morte : il est trois fois plus salé que l’océan, si bien que l’on peut y flotter sans effort. Le Canada compte même quelques lacs abritant des monstres marins, comme l’Ogopogo qui vivrait dans les profondeurs du lac Okanagan, en Colombie-Britannique.
Les nageurs s’éclaboussent dans les lacs depuis les plages, les quais et les bateaux tout au long de l’année, bien que la plupart attendent pour plonger que l’eau soit la plus chaude, de fin juin à début septembre.
La navigation de plaisance est l’activité la plus populaire sur les lacs canadiens. Pagayer un canoë sur un lac est une expérience canadienne quintessentielle, qu’il pleuve ou qu’il vente. Certains lacs sont interdits aux moteurs, ce qui permet d’apprécier le bruit de la queue d’un castor qui frappe l’eau ou le cri d’un huard. N’oubliez pas que Transports Canada a établi un certain nombre de règles de sécurité nautique, dont certaines s’appliquent aux non-résidents. La pêche est également populaire. Des permis sont nécessaires, et les règlements diffèrent selon les provinces.
Les Canadiens n’oublient pas leurs lacs en hiver. Ceux qui ont des chalets, des cabanes et des cabanes hivernisés vont déneiger les petits lacs (où la glace est plus épaisse) et faire une partie de shinny, le mot pour désigner un match de hockey informel.