Dutchman (pièce)

L’action se concentre presque exclusivement sur Lula, une femme blanche, et Clay, un homme noir, qui prennent tous deux le métro à New York. Le nom de Clay est symbolique de la malléabilité de l’identité noire et de la virilité noire. Il est également symbolique des idéologies intégrationnistes et assimilationnistes au sein du mouvement contemporain des droits civiques. Lula monte dans le train en mangeant une pomme, une allusion à l’Eve biblique. Les personnages engagent une longue conversation flirteuse tout au long du trajet en train.

Lula s’assoit à côté de Clay. Elle l’accuse de fixer ses fesses. Elle ignore ses dénégations et utilise des stéréotypes pour deviner correctement où il vit, où il va, à quoi ressemble et parle l’ami de Clay, Warren. Lula devine que Clay a essayé d’obtenir des rapports sexuels avec sa propre soeur lorsqu’il avait 10 ans. Clay est choqué par son apparente connaissance de son passé et dit qu’elle doit être une amie de Warren.

Lula est heureuse que Clay soit si facile à manipuler et pose sa main sur sa jambe. Elle lui donne des pommes. Elle dit à Clay de l’inviter à la fête à laquelle il se rend. À ce stade, on ne sait pas si Clay va vraiment à une fête, mais il lui dit qu’il y va vraiment. Lula fait vaguement allusion à une relation sexuelle avec Clay dans son « appartement » après la « fête ». Nous ne savons pas si ces allusions sont réelles ou commodément inventées par Lula.

Clay est heureux de l’apparente sympathie de Lula pour lui et garde l’espoir de faire l’amour ensemble. Cependant, il ne pousse pas son espoir sur elle et attend que Lula fasse la proposition en premier.

Lula est irritée par le fait que Clay ne tombe pas dans ses tactiques de manipulation. Elle change de stratégie et se moque du discours anglo-américain de Clay, de son éducation universitaire et de son costume à trois boutons. Elle tourne en dérision le fait qu’il soit noir et passif. Elle danse de façon moqueuse dans un style R&B et dit à Clay de la rejoindre et de  » faire le méchant. Frotter les ventres ».

Clay, qui ne répond pas au début, finit par l’attraper et la jeter à terre. Clay accuse Lula de ne connaître que le « luxe ». Il lui donne deux gifles et lui demande de le laisser tranquille.

Clay se lance dans un monologue. Clay suggère que les Blancs laissent les Noirs danser des danses « noires » et faire de la musique « noire ». Il explique que ces actions ségrégatives apaisent la colère des Noirs américains envers les Blancs et les détournent de l’accès à « l’héritage intellectuel de l’homme blanc ». Clay affirme que si les Noirs cessaient d’essayer de guérir leur douleur par la danse, la musique, la participation civique, la religion ou la volonté de s’élever dans la société américaine, et devenaient froidement rationnels comme les Blancs, les Noirs tueraient tous les Blancs et le racisme en Amérique disparaîtrait. Clay dit que s’il devait prendre les paroles de Lula à cœur, il devrait simplement tuer tous les blancs qu’il rencontre.

Bien que Clay dise tout cela, il rejette profondément ce plan d’action. Il déclare qu’il ne veut pas tuer et qu’il préfère être ignorant du problème. Il dit qu’il préfère choisir de faire semblant d’ignorer le racisme, plutôt que d’essayer de s’en débarrasser en se battant avec les Blancs.

Une fois que Clay fait sa confession, Lula change à nouveau de stratégie. Clay fait comme pour partir, mais Lula, froidement, rationnellement, lui plante deux coups de couteau dans le cœur. Elle ordonne à tous les autres passagers, noirs et blancs, du wagon de jeter son corps dehors et de sortir au prochain arrêt.

La pièce se termine avec Lula regardant vers un autre jeune homme noir qui vient de monter dans le wagon maintenant presque vide. Le vieux conducteur noir du train entre dans le compartiment et donne un coup de chapeau à Lula.

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