La rotule
La rotule se situe à l’avant du genou, entre le tendon du quadriceps et le tendon rotulien, et agit comme une poulie pour augmenter le bras de levier de la traction des quadriceps lorsque le genou s’étend à partir d’une position fléchie.
L’articulation fémoro-patellaire
« L’articulation fémoro-patellaire » désigne l’articulation entre l’arrière de la rotule et la rainure à l’avant du fémur, appelée trochlée. L’arrière de la rotule (la surface articulaire) est en forme de V, et elle s’assoit dans le V réciproque de la trochlée.
Vue radiographique normale de la rotule, montrant la rotule en forme de V s’asseyant bien au milieu de la rainure trochléenne en forme de V.
Lorsque le genou est complètement étendu (droit), la rotule est en fait assise au-dessus de la rainure trochléenne, reposant sur un coussinet de graisse. Lorsque le genou se plie à environ 20 à 30 degrés, la rotule pénètre dans la rainure trochléenne et glisse au milieu de la rainure. En flexion profonde (comme un squat profond), la rotule sort en fait de la rainure trochléaire et se trouve sous la trochlée, reposant sur le coussinet de graisse qui se trouve à l’avant du milieu du genou, devant le LCA.
Les rotules et les rainures trochléaires de la plupart des gens ont une belle forme en V. L’angle du sulcus est l’angle que fait la partie la plus profonde de la rainure trochléaire, qui est normalement d’environ 135 degrés.
Radiographies de la rotule
La forme et la position de la rotule dans la rainure trochléaire ne peuvent pas être mesurées à partir d’une IRM. Les IRM sont réalisées avec le patient allongé sur un lit, dans le tunnel du scanner. Dans cette position, la rotule est assise au-dessus du sillon trochléen et les images IRM de l’avant du fémur ne montrent pas le sillon à l’angle correct (qui devrait être perpendiculaire au sillon réel). La seule façon de mesurer correctement et précisément la forme de l’articulation fémoro-patellaire est d’effectuer une radiographie de la ligne d’horizon patellaire. Il s’agit d’une radiographie prise en regardant vers le haut l’avant du genou, du pied vers la tête, avec le genou plié à environ 30 à 45 degrés.
Wiberg a classé les formes de rotules en 3 catégories :-
Wiberg Type I = une forme normale en V
Wiberg Type II = une rotule en L, avec une longue facette latérale plate et une courte facette médiale verticale.
Wiberg Type III = une rotule complètement plate, sans facette médiale significative.
Le type II et le type III représentent des grades d’aggravation de la dysplasie patellaire.
Lorsque la rainure trochléaire est beaucoup plus qu’environ 135 degrés, c’est-à-dire peu profonde au lieu d’être profonde, on parle alors de dysplasie trochléaire.
Si un patient présente à la fois une dysplasie patellaire et une dysplasie trochléaire, on parle alors de dysplasie fémoro-patellaire.
Dysplasie fémoro-patellaire, telle qu’on peut la voir sur une radiographie de l’horizon patellaire. Chaque rotule est en forme de L au lieu de la forme normale en V. Chaque sillon trochléen est peu profond. Lorsque l’on examine les genoux de ce patient de face, les rotules donnent l’impression d’être mal positionnées latéralement. Cependant, la crête médiane de chaque rotule est bien assise sur le milieu de la rainure trochléaire de chaque genou, et donc il s’agit d’une dysplasie pateillofémorale et non d’un maltraitement latéral de la rotule.
L’importance de la forme de l’articulation fémoro-patellaire réside dans la répartition des pressions/forces sur l’arrière de la rotule. Avec une rotule normale en forme de V, les contraintes de contact fémoro-patellaire sont réparties et dissipées de manière assez uniforme par les facettes rotuliennes médiales et latérales vers la base et de chaque côté de la rainure trochléenne. En cas de dysplasie patellaire, une plus grande partie des forces passe par la facette latérale. Les forces articulaires sur le côté extérieur (latéral) de l’articulation fémoro-patellaire sont donc augmentées. Cela peut alors entraîner une surcharge de pression sur le cartilage articulaire qui recouvre les surfaces des os, ce qui provoque des douleurs et finit par entraîner une usure accrue, puis de l’arthrite.