ENDYMION

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Nom grec

Ενδυμιων

.

Traduction

Endymiôn

Epellation latine

Endymion

Traduction

Séléné et l’Endymion endormi, Mosaïque gréco-romaine, musée national du Bardo

ENDYMION était un beau prince-bergers aimé de la déesse de la lune Séléné. Lorsque Zeus lui offrit le choix de son destin, Endymion choisit l’immortalité et la jeunesse dans un sommeil éternel. Il fut couché dans une grotte du mont Latmus à Karia (Caria) où son amante lunaire lui rendait visite chaque nuit.

Dans un autre mythe – qui contredit le premier – Endymion était un roi d’Elis dans le Péloponnèse grec qui fonda le royaume avec un groupe de colons aioliens (éoliens) de Thessalie (Thessalie). Zeus lui accorda la prescience de sa propre mort et, lorsque son heure fut venue, il installa un hippodrome à Olympie et ordonna à ses fils de se disputer le trône. Endymion fut ensuite enterré à côté de la porte de départ.

Les mythes éléiens sur le roi Endymion appartiennent à la tradition grecque. Les histoires du prince endormi du mont Latmos en Anatolie, en revanche, étaient apparemment une traduction grecque d’histoires concernant le dieu de la lune indigène Karian Men – les Karians étaient un peuple non grec originaire de cette région d’Asie Mineure. Comme la divinité de la lune grecque était féminine, l’histoire a été quelque peu modifiée.

Les héritiers de l’ENDYMION Éléonien

Des trois fils Éléoniens d’Endymion, Epeios (Epeus) a gagné la course au trône et a été couronné roi d’Elis. Le deuxième fils Paion (Paeon) partit avec des colons et colonisa la région de Paionia, au nord du mont Olympos. Le troisième fils Aitolos (Aetolus) fut exilé pour le meurtre d’Apis et établit le royaume d’Aitolia (Aetolia) sur la rive opposée du golfe de Corinthe.
Pendant le règne du roi Epeios, l’immigré lydien Pélops s’empare du contrôle de Pise et en vient à dominer la majeure partie du Péloponnèse. Epeios mourut sans enfant et laissa le trône à son fils adoptif et neveu Eleios (Eleus)–fils de la fille d’Endymion, Eurykyda (Eurycyda), par le dieu Poséidon. Cet homme engendra à son tour Augeias (Augeas), le célèbre roi d’Éléonore qui priva Héraklès de sa récompense pour le nettoyage des écuries. Deux des petits-enfants d’Augeias finirent par conduire des troupes d’Elis et de l’île voisine de Doulichion (aujourd’hui Zacynthus) à la guerre de Troie.

CHRONOLOGIE DU MYTHE

Dans la chronologie du mythe, Endymion était contemporain de Salmonée, de Sisyphos et des autres fils d’Aiolos (Éole)–qui étaient, en fait, ses oncles. Lorsque la famille colonisa le Péloponnèse, Endymion colonisa les terres au nord de la rivière Alpheios, et Salmonée les terres au sud.
Endymion était un arrière-petit-fils de Deukalion (Deucalion), survivant du grand déluge. Son père était Aithlios, probablement le roi éponyme des Aithikes de Thessalie, une tribu de la chaîne de montagnes de Pindar.
Son petit-fils Augeias gouvernait Elis à l’époque d’Héraklès, tandis que ses descendants – pour la plupart des arrière-arrière-petits-enfants – dirigeaient les troupes d’Elis, de Doulikhion, d’Aitolia et d’Argos dans la guerre de Troie. Le plus célèbre d’entre eux était Diomède, un descendant patrilinéaire direct.

FAMILLE D’ENDYMION

PARENTS

AETHLIOS & KALYKE (Hésiode Catalogues Frag 8, Apollodore 1.56)
AETHLIOS (Pausanias 5.1.3)
AITOLOS (Hyginus Fabulae 271)
ZEUS & KALYKE (Apollodore 1.56)
ZEUS & PHOINISSA (Clément reconnaît 10.21)

OFFSPRING

AITOLOS (par un Naias ou Iphianassa) (Apollodore 1.56, Strabon 10.3.2)
AITOLOS, PAION, EPEIOS, EURYKYDA (par Astérodeia, Khromia ou Hyperippe) (Pausanias 5.1.4)
LE MENAI (par Séléné) (Pausanias 5.1.4)
NARKISSOS (par Séléné) (Nonnus Dionysiaca 48.582)

ENCYCLOPEDIA

ENDYMION (Endumiôn), jeune homme distingué par sa beauté, et renommé dans l’histoire ancienne par le sommeil perpétuel dans lequel il passait sa vie. Certaines traditions concernant Endymion nous renvoient à Elis, et d’autres à Caria, et d’autres encore sont une combinaison des deux. Selon la première série de légendes, il était fils d’Aëthlius et de Calyce, ou de Zeus et de Calyce, et succéda à Aëthlius dans le royaume d’Elis. (Paus. v. 1. § 2.) D’autres encore disent qu’il expulsa Clymène du royaume d’Elis, et introduisit dans le pays des colons éoliens venus de Thessalie. (Apollod. i. 7. § 5, &c. ; Paus. v. 8. § 1.) Conon (Narrat 14) l’appelle un fils de Zeus et de Protogeneia, et Hyginus (Fab. 271) un fils d’Aetolus. On dit qu’il a été marié à Astérodia, Chromia, Hyperippe, Neïs, ou Iphianassa ; et Aetolus, Paeon, Epeius. Eurydice, et Naxus sont appelés ses enfants. Il était cependant particulièrement aimé de Séléné, dont il eut cinquante filles. (Paus. v. 1. § 2.) Il fit participer ses fils aux courses d’Olympie, et promit au vainqueur la succession dans son royaume, et Epeius vainquit ses frères, et succéda à Endymion comme roi d’Elis. On pense qu’il est enterré à Olympie, où se trouve également une statue de lui dans le trésor des Métapontiens. (Paus. vi. 19. § 8, 20. § 6.) D’après une tradition qui a cours à Héraclée en Carie, Endymion serait venu d’Elis au mont Latmus en Carie, d’où son nom de Latmien (Latmius ; Paus. v. 1. § 4 ; Ov. Ars Am. iii. 83, Trist. ii. 299). Les poètes le décrivent soit comme un roi, soit comme un berger, soit comme un chasseur (Theocrit. iii. 49, xx. 37 avec le Scholiaste), et pendant qu’il sommeillait dans une grotte du mont Latmus, Séléné descendit vers lui, l’embrassa et se coucha à ses côtés. (Comp. Apollon. Rhod. iv. 57.) C’est là aussi qu’il eut, à une époque postérieure, un sanctuaire, et son tombeau fut montré dans une grotte du mont Latmus. (Paus. v. 1. § 4 ; Strab. xiv. p. 636.) Son sommeil éternel sur Latmus est attribué à différentes causes dans l’histoire ancienne. Les uns disent que Zeus lui avait accordé une requête, et qu’Endymion demanda l’immortalité, le sommeil éternel et la jeunesse éternelle (Apollod. i. 7. § 5.) ; d’autres racontent qu’il fut reçu parmi les dieux de l’Olympe, mais que, comme il y tomba amoureux d’Héra, Zeus, dans sa colère, le punit en le jetant dans un sommeil éternel sur le mont Latmus. (Schol. ad Theocrit. iii. 49.) D’autres, enfin, affirment que Séléné, charmée de sa beauté surpassée, l’envoya dormir, afin de pouvoir l’embrasser sans être vue de lui. (Cic. Tuscal. i. 38.) Les histoires du beau dormeur, Endymion, le chéri de Séléné, sont incontestablement des fictions poétiques, où le sommeil est personnifié. Son nom et tous ses attributs confirment cette opinion : Endymion signifie un être qui vient doucement sur quelqu’un ; il est appelé roi, parce qu’il a le pouvoir sur tous les êtres vivants ; berger, parce qu’il sommeillait dans les fraîches cavernes du mont Latmus, c’est-à-dire « le mont de l’oubli ». Rien ne peut être plus beau, enfin, que l’idée qu’il est embrassé par les doux rayons de la lune. (Comp. Plat. Phaed. p. 72. b ; Ov. Am. i. 13. 43.) Il existe une belle statue d’Endymion endormi au British Museum.

Source : Dictionnaire de la biographie et de la mythologie grecques et romaines.

Citations de la littérature classique

Sélène et Endymion, krater à volute à figures rouges apulien C4e av. J.-C., Dallas Museum of Art

Hésiode, Catalogues de femmes Fragment 8 (du Scholiaste sur Apollonius Rhodes, Arg. 4. 57) (trad. Evelyn-White) (épopée grecque C8e ou 7e av. J.-C.) :
« Hésiode dit qu’Endymion était le fils d’Aethlios (Aethlius), le fils de Zeus, et de Kalyke (Calyce), et qu’il reçut le don de Zeus : ‘(Être) gardien de la mort pour lui-même quand il était prêt à mourir.' »

Hésiode, Grande Eoiae Fragment 11 (d’après Scholiast on Apollonius Rhodius, Arg. 4. 57) (trad. Evelyn-White) (épopée grecque C8e ou 7e av. J.-C.) :
« Dans la Grande Eoiae, il est dit qu’Endymion fut transporté par Zeus dans le ciel, mais que, tombé amoureux d’Héra, il fut trompé par une forme de nuage, et fut chassé et descendit dans Haides. »

Sappho, Fragment 199 (du Scholiaste sur Apollonios de Rhodes) (trans. Campbell, Vol. Greek Lyric IV) (lyrique grecque C5e av. J.-C.) :
« L’histoire raconte que Séléné descend dans cette grotte pour rencontrer Endymion. Sappho et Nikandros (Nicandre)… racontent l’histoire de l’amour de Séléné. »

Pseudo-Apollodore, Bibliotheca 1. 49 – 56 (trad. Aldrich) (mythographe grec C2e ap. J.-C.) :
 » Les enfants de Deukalion (Deucalion) et de Pyrrha furent, d’abord, Hellen…. . une fille Protogeneia, par laquelle Zeus eut Aethlios (Aethlius).
Hellen et une nymphe nommée Orseis eurent Doros (Dorus), Xouthos (Xuthus), et Aiolos (Aeolus) . .
Aiolos gouverna le pays de Thessalie (Thessaly) , appelant les habitants Aiolians. Il épousa Enarte . . et eut cinq filles, Kanake (Canace), Alkyone (Alcyone), Peisidike, Kalyke (Calyce), et Perimede . . .
Endymion était le fils de Kalyke et d’Aethlios (bien que certains disent que son père était Zeus). »

Pseudo-Apollodore, Bibliotheca 1. 56 :
« Endymion était le fils de Kalyke (Calyce) et d’Aethlios (bien que certains disent que son père était Zeus). Il conduisit les Aioliens (Aeolians) hors de Thessalie (Thessaly) et fonda Elis. Homme d’une beauté inégalée, il était aimé de Séléné (la Lune). Lorsque Zeus lui donna un vœu de son choix, il choisit de rester immortel et sans vieillir dans un sommeil éternel.
Endymion et une nymphe Naias (ou, selon certains, Iphianassa) étaient les parents d’Aitolos (Aetolus), qui tua Apis, le fils de Phoroneus, et s’échappa vers le pays des Kouretes (Curetes). Là, il tua les hommes qui l’avaient accueilli, Doros (Dorus), Laodokos (Laodocus) et Polypoïtes (Polypoetes), fils de Phthia et d’Apollon ; et il donna son nom au pays d’Aitolia (Aetolia).
À Aitolos et Pronoé, fille de Phorbas, naquirent deux fils, Pleuron et Kalydon (Calydon), d’où le nom des villes d’Aitolia. »

Apollonius Rhodius, Argonautica 4. 55 et suivants (trad. Rieu) (épopée grecque C3rd av. J.-C.) :
« Se levant du lointain est, la Dame Séléné (Lune), déesse titanesque, vit la jeune fille errer éperdue , et dans une méchante allégresse se dit : « Ainsi je ne suis pas la seule à m’égarer par amour, moi qui brûle pour le bel Endymion et le cherche dans la grotte de Latmienne. Combien de fois, lorsque j’étais en amour, tu m’as désorbité avec tes incantations, rendant la nuit sans lune pour que tu puisses pratiquer ta sorcellerie bien-aimée sans être dérangé ! Et maintenant, tu es aussi malade d’amour que moi. »

Théocrite, Idylle 3. 44 ff (trad. Edmonds) (grec bucolique C3rd B.C.) :
 » Quand Adonis veillait sur les moutons dans les collines, Aphrodite (la dame d’amour) s’avérait une courtisane si sauvage, même dans la mort elle l’attache à elle. O si j’étais Endymion qui dort le sommeil immuable sur, ou, Dame, a connu la joie de votre Iasion qui prófane yeux ne peuvent jamais voir ! »

Theocritus, Idyll 20. 34 ff :
 » N’était-ce pas Kypris (Cypris) qui courait fou après une neatherd et gardait le bétail i’ les collines de Phrybian ? Et la même Kypris, n’a-t-elle pas aimé Adonis dans les bois et ne l’a-t-elle pas pleuré dans les bois ? Et que dire d’Endymion ? N’était-ce pas un bruyère que la Dame Séléné (Lune) aimait quand il était à son travail, et descendait d’Olympos dans la vallée du Latmos (Latmus) pour se prosterner sur lui de son choix ? »

Strabo, Géographie 14. 1. 8 (trad. Jones) (géographe grec C1st B.C. à C1st A.D.) :
 » le golfe de Latmos (Latmus), sur lequel est située Hérakleia (Heraclea) sous Latmos, comme on l’appelle, une petite ville avec un abri pour les navires. Elle portait autrefois le même nom que la montagne qui la surplombe, et Hécatée pense qu’il s’agit de la même que celle que le poète appelle la montagne des Phthéiros, car il dit que la montagne des Phthéiros était située sous le Latmos…. Cette montagne se trouve au-dessus d’Héraclée, et à une altitude élevée. A une faible distance d’elle, après avoir traversé une petite rivière près du Latmos, on voit le sépulcre d’Endymion, dans une grotte. »

Strabo, Géographie 10. 3. 2 :
« Ephoros , après avoir dit que les Aitoliens (Aetoliens) étaient une race qui ne s’était jamais soumise à aucun autre peuple, mais qui, dans tous les temps dont on a conservé la trace, était restée invaincue, tant à cause de la rudesse de leur pays que de leur entraînement à la guerre, dit d’emblée que les Kouretes (Curetes) tenaient possession de tout le pays, mais lorsque Aitolos (Aetolus), fils d’Endymion, arriva d’Elis et les vainquit à la guerre, les Kouretes se retirèrent dans ce qui est maintenant appelé Akarnania (Acarnania), tandis que les Aitoliens revinrent avec les Epeians et fondèrent les premières villes d’Aitolia, et à la dixième génération après cela, Elis fut colonisée par Oxylos, fils d’Haimon (Haemon), qui avait traversé d’Aitolia. Et il cite comme preuve de tout cela deux inscriptions, l’une à Therma en Aitolie (où ils ont la coutume ancestrale de tenir leurs élections de magistrats), gravée sur la base de la statue d’Aitolos :  » Fondateur du pays, jadis élevé près des tourbillons de l’Alpheios (Alphée), voisin des champs de courses d’Olympie, fils d’Endymion, cet Aitolos a été érigé par les Aitoliens comme un mémorial de sa valeur à voir  » . . . Quand Aitolos est arrivé d’Elis et qu’il a vaincu les Kouretes à la guerre, ceux-ci se sont retirés en Akarnanie…. Et c’est ce que prouve aussi l’inscription chez les Éléiens, car Aitolos, est-il dit, ‘au prix de nombreux efforts avec la lance prit possession du pays des Kouretis’. »

Pausanias, Description de la Grèce 5. 1. 3 – 9 (trans. Jones) (carnet de voyage grec C2nd A.D.) :
« Les Eléiens que nous connaissons ont traversé de Kalydon (Calydon) et Aitolia (Aetolia) généralement. Leur histoire antérieure, je l’ai trouvée comme étant la suivante. Le premier à régner sur cette terre, disent-ils, fut Aethlios (Aethlius), qui était le fils de Zeus et de Protogeneia, la fille de Deukalion (Deucalion), et le père d’Endymion.
Selene (la Lune), disent-ils, tomba amoureuse de cet Endymion et lui donna cinquante filles. D’autres, avec une plus grande probabilité, disent qu’Endymion prit pour épouse Astérodia – d’autres disent qu’elle était Khromia (Chromia), fille d’Itonos (Itonus), fils d’Amphiktyon ; d’autres encore, Hyperippe, fille d’Arkas (Arcas) – mais tous s’accordent à dire qu’Endymion engendra Paion (Paeon), Epeios (Epeus), Aitolos (Aetolus), et aussi une fille Eurykyda (Eurycyda). Endymion proposa à ses fils de participer à une course à Olympie pour le trône ; Epeios l’emporta et obtint le royaume, et ses sujets furent alors nommés pour la première fois Epeians.
De ses frères, on dit qu’Aitolos resta chez lui, tandis que Paion, vexé de sa défaite, s’exila le plus loin possible, et que la région située au-delà du fleuve Axios fut nommée après lui Paionia (Paeonia). Quant à la mort d’Endymion, les habitants d’Héraclée (Heraclea), près de Miletos, ne sont pas d’accord avec les Eléiens car, alors que les Eléiens montrent une tombe d’Endymion, le peuple d’Héraclée dit qu’il s’est retiré sur le mont Latmos (Latmus) et lui rend honneur, un sanctuaire d’Endymion se trouvant sur le Latmos.
Epeios épousa Anaxiroe, la fille de Koronos (Coronus), et engendra une fille Hyrmina, mais pas de descendance mâle. Sous le règne d’Epeios, les événements suivants se sont également produits. Oinomaos (Oenomaus) était le fils d’Alxion… mais alors qu’il était seigneur du pays de Pise, il fut renversé par Pélops le Lydien, venu d’Asie. A la mort d’Oinomaos, Pélops prit possession du pays de Pise et de son pays limitrophe Olympia, le séparant du pays d’Epeios . .
Aitolos, qui monta sur le trône après Epeios, dut fuir le Péloponnèse, car les enfants d’Apis le jugèrent et le condamnèrent pour homicide involontaire. En effet, Apis, fils de Jason, originaire de Pallantion en Arkadia, fut écrasé et tué par le char d’Aitolos lors des jeux organisés en l’honneur d’Azan. Aitolos, fils d’Endymion, donna aux habitants des environs de l’Akheloios (Achelous) leur nom, lorsqu’il s’enfuit dans cette partie du continent.
Mais le royaume des Epéiens échut à Eléios, fils d’Eurykyde, fille d’Endymion et, croit le conte qui veut, de Poséidon. C’est Eléios qui donna aux habitants leur nom actuel d’Eléiens à la place d’Epeians.Eleios eut un fils Augeas. Ceux qui exagèrent sa gloire donnent un tour au nom d’Eleios et font d’Helios (le Soleil) le père d’Augeas. »

Pausanias, Description de la Grèce 5. 8. 2 :
« Et environ une génération plus tard qu’Endymion, Pélops organisa les jeux en l’honneur de Zeus Olympios (Olympien) d’une manière plus splendide qu’aucun de ses prédécesseurs. Lorsque les fils de Pélops furent dispersés depuis Elis dans tout le reste du Péloponnèse, Amythaon, fils de Kretheus (Cretheus), et cousin d’Endymion du côté de son père – car on dit qu’Aethlios aussi était le fils d’Aiolos (Aeolus), bien que supposé être un fils de Zeus -, organisa les jeux olympiques. »

Pausanias, Description de la Grèce 6. 19. 11 :
 » Dans le trésor des Métapontins, qui jouxte celui des Sélinountiens, se trouve un Endymion ; il est lui aussi en ivoire, sauf le drapé. »

Pausanias, Description de la Grèce 6. 20. 9 :
 » A l’extrémité du stade, où se trouve le point de départ des coureurs, il y a, disent les Eléens, le tombeau d’Endymion. »

Quintus Smyrnaeus, Chute de Troie 10. 127 ff (trad. Way) (épopée grecque C4e A.D.) :
« Cette grotte hantée de Nymphai (Nymphes) aux cheveux blonds où, tandis qu’Endymion dormait auprès de ses vaches, la divine Séléné (la Lune) l’observait d’en haut, et glissait du ciel à la terre ; car l’amour passionné attira l’immortelle reine inoxydable de la nuit. Et un souvenir de sa couche subsiste encore sous les chênes, car au milieu des bosquets alentour était versé du lait de vache, et les hommes s’émerveillent encore de sa blancheur. Tu dirais de loin que c’était bien du lait, qui est une source d’eau vive : si tu t’éloignes un peu plus, voici que le ruisseau est frangé comme de glace, car la pierre blanche le borde tout autour. »

Quintus Smyrnaeus, Fall of Troy 10. 411 ff :
« La blanche Séléné (la Lune)… s’est souvenue de son propre amour, le prince Endymion. »

Lucien, Dialogues des dieux 19 (trad. Fowler) (satire grecque C2e ap. J.-C.) :
« Aphrodite… : Qu’est-ce que j’entends dire de toi, Séléné ? Quand ta voiture est au-dessus de Karia (Caria), tu l’arrêtes pour contempler Endymion qui dort à la manière d’un chasseur en plein air ; parfois, me dit-on, tu descends réellement et tu vas jusqu’à lui.
Séléné : Ah, Aphrodite, demande à ton fils ; c’est lui qui doit répondre de tout cela.
Aphrodite : Eh bien maintenant, quel vilain garçon ! . . . Mais dis-moi, Endymion est-il beau ? C’est toujours un réconfort dans notre humiliation.
Séléné : Très beau, je crois, ma chère ; tu devrais le voir quand il a étendu son manteau sur le rocher et qu’il est endormi ; ses javelots dans la main gauche, à peine échappés de sa prise, le bras droit replié vers le haut, faisant un cadre lumineux au visage, et il respire doucement dans un sommeil impuissant. Alors je descends sans bruit, sur la pointe des pieds pour ne pas le réveiller et le faire sursauter – mais voilà, vous savez tout ; pourquoi vous raconter le reste ? Je meurs d’amour, voilà tout. »

Clément, Exhortations 2 (trad. Butterworth) (rhétorique chrétienne grecque C2e A.D.) :
« Pourtant, celles-ci sont plus passionnément livrées à la licence, étant rapidement liées dans l’adultère ; comme, par exemple, Eos avec Tithonos, Selene avec Endymion. »

Clément, Reconnaissances 10. 21 (trans. Smith) :
« Je vais maintenant parler de ses adultères. Il a souillé… Phénissa, la fille d’Alphion, dont Endymion. »

Pseudo-Hyginus, Fabulae 271 (trad. Grant) (mythographe romain C2nd A.D.) :
« Des jeunes gens qui étaient les plus beaux. Adonis, fils de Cinyras et de Smyrne, que Vénus aimait. Endymion, fils d’Aetolus, que Luna aima. Ganymède, fils d’Erichthonius, qu’aimait Jupiter. Hyacinthe, fils d’Oebalus, qu’aima Apollon. Narcisse, fils du fleuve Céphise, qui s’aima lui-même. »

Ovide, Héroïdes 18. 59 ff (trad. Showerman) (poésie romaine C1 avant J.-C. à C1 après J.-C.) :
 » La Lune, pour la plupart, me versait une lumière tremblante pendant que je nageais, comme un préposé docile qui veille sur mon chemin. Levant les yeux vers elle, je lui dis :  » Aie pitié de moi, divinité brillante, et que les rochers du Latmos (Latmus) s’élèvent dans ton esprit ! Endymion ne veut pas que tu aies le coeur austère. Incline, ô je te prie, ton visage pour secourir mes amours secrètes. Toi, déesse, tu as glissé des cieux et cherché un amour mortel ; ah, qu’il me soit permis de dire la vérité !celle que je cherche est une déesse aussi.' »

Virgile, Géorgiques 3. 390 ff (trad. Fairclough) (bucolique romain C1st av. J.-C.) :
« ‘C’est avec le don d’une laine aussi neigeuse, si l’on peut se fier au récit, que Pan, le dieu d’Arcadie, t’a charmée et séduite, ô Luna (la Lune), en t’appelant au fond des bois ; tu n’as pas dédaigné son appel. »

Propertius, Elégies 2. 15 (trad. Goold) (élégie romaine C1st av. J.-C.) :
« C’est nu qu’Endymion enchanta la sœur de Phœbus et nu, dit-on, coucha avec la déesse. »

Sénèque, Phèdre 309 ss (trad. Miller) (tragédie romaine C1 de notre ère) :
« La radieuse déesse du ciel ténébreux brûla d’amour et, délaissant la nuit, donna son char rutilant à son frère pour qu’il le guide selon une autre mode que la sienne. Il apprit à conduire l’attelage de la nuit et à rouler dans un circuit plus étroit, tandis que l’essieu gémissait sous le poids plus lourd de la voiture ; les nuits ne gardèrent pas non plus leur longueur habituelle, et avec une aube tardive vint le jour. »

Sénèque, Phèdre 422 et suivants :
« Que nul berger ne se vante de toi . »

Seneca, Phaedra 786 ff :
« Regardant vers toi depuis les cieux étoilés, l’orbe qui est né après les vieux Arcadiens perdra le contrôle de sa voiture blanche et brillante… »

Valerius Flaccus, Argonautica 8. 28 et suivants (trad. Mozley) (épopée romaine C1 de notre ère) :
« Le chasseur latmien , tandis que ses camarades sont encore dispersés en troupes dans les vallées, se repose dans l’ombre de l’été, amant digne d’une déesse, et bientôt Luna (la Lune) vient avec des cornes voilées. »

Nonnus, Dionysiaca 2. 325 ff (trans. Rouse) (épopée grecque C5 A.D.) :
« Selene, la compagne de lit d’Endymion. »

Nonnus, Dionysiaca 4. 192 ff :
 » « Je proclamerai comment Orion a aimé Eos (l’Aurore), et je rappellerai le match de Kephalos (Céphale) ; si je vais vers le coucher de soleil brumeux, mon réconfort est Séléné (la Lune) elle-même qui a ressenti la même chose pour Endymion sur Latmos. » »

Nonnus, Dionysiaca 4. 213 sqq :
« Quand Méné (la Lune) vit la jeune fille suivre un étranger sur le rivage au-dessus de la mer, et bouillir sous la contrainte du feu, elle reprocha à Kypris (Cypris) en des termes moqueurs : ‘Ainsi tu fais la guerre même à tes enfants, Kypris ! Même le fruit de tes entrailles n’est pas épargné par l’aiguillon de l’amour ! N’as-tu pas pitié de la fille que tu as portée, mon cœur ? Quelle autre fille peux-tu plaindre alors, quand tu entraînes ton propre enfant dans la passion ? Alors tu dois partir en voyage aussi, ma chérie. Dis à ta mère, l’enfant de Paphian, « Phaethon se moque de toi, et Séléné me fait honte. » Harmonia, exilée tourmentée par l’amour, laisse à Mène son époux Endymion, et prends soin de ton vagabond Kadmos. Sois prête à endurer autant d’ennuis que moi, et quand tu seras lasse de l’anxiété amoureuse, souviens-toi de Séléné blessée par l’amour.' »

Nonnus, Dionysiaca 5. 516 et suivants :
« Eos resplendissant a emporté Orion pour époux, et Séléné Endymion. »

Nonnus, Dionysiaca 7. 222 et suivants :
 » J’épie une jeune fille aux pieds d’argent étendue sous les ruisseaux de mon fleuve ! Je crois que Séléné se baigne dans les flots aoniens pour se rendre au lit d’Endymion sur le Latmos, le lit d’un berger insomniaque ; mais si elle s’est piquée pour son doux berger, à quoi bon Asopos après le ruisseau Okeanos (Océan) ? »

Nonnus, Dionysiaca 13. 553 ff :
« Il composa cette chanson d’amour trompeuse… la chanson sur l’étable latmienne du bouvier jamais endormi, tandis qu’il louait Endymion, l’époux de Séléné éprise d’amour, comme heureux dans les soins de l’amour sur un rocher voisin… »

Nonnus, Dionysiaca 41. 339 ff :
« Le sage Endymion, avec des courbes changeantes de ses doigts, calculera les trois phases variables de Séléné. »

Nonnus, Dionysiaca 42. 266 ff :
« Chantez Séléné follement amoureuse d’Endymion. »

Nonnus, Dionysiaca 48. 582 ff :
« Là se trouvaient les fleurs en grappes qui portent le nom de Narkissos (Narcisse), le beau jeune homme, qu’Endymion, l’époux de Séléné cornue, engendra sur le feuillu Latmos. »

Fulgentius, Mythologies 2. 16 (trad. Whitbread) (écrivain romain tardif C5ème ou 6ème ap. J.-C.) :
« 
On dit qu’elle est tombée amoureuse du berger Endymion pour l’une de deux raisons, soit qu’Endymion fut le premier homme à découvrir les traces de la lune, par quoi n’ayant rien étudié dans sa vie que cette découverte, il aurait dormi pendant trente ans (comme l’a raconté Mnaseas dans le premier livre de son ouvrage sur Europe), ou qu’elle serait tombée amoureuse du berger Endymion parce que l’humidité de la rosée nocturne, que les exhalaisons des étoiles et de la lune vivifiante imprègnent dans la sève de l’herbe, sert bien au succès avec les moutons. »

CHRONOLOGIE DES ROIS ÉLÉENS

CHRONOLOGIE DES ROIS MYTHIQUES DU NORD-OUEST DU PÉLOPONNÈSE
ELIS PISA BOUPRASION DOULIKHION OLENOS
1. Aethlios 1. Alxion 1. Olenos
2. Endymion 2. Oinomaos
3. Epeios
4. Aitolos
3. Pelops
5. (Polyxeinos)
6. Eleios *
4. Polyxeinos
5. Heleios *
1. Phorbas 2. Alektor
7. Augeias ** 2. Aktor 3. Dexamenos
4. Hipponos ****
8. Agasthenes 1. Amarynkeus *** 3. Kteatos & Eurytos 1. Phyleus
9. Polyxeinos 2. Diores 4. Thalpios & Antimakhos 2. Meges

KINGDOMS
1. Pise (sud d’Elis) ; 2. Elis (centre d’Elis) ; 3. Bouprasion (nord d’Elis) ; 4. Doulikhion (île à l’ouest d’Elis) ; 5. Olenos (nord d’Elis & Akhaia occidentale).
NOTES
* Eleios-Heleios est le même personnage. Une tradition le représente comme un fils de Persée et l’héritier du roi Pélops, une autre en fait un petit-fils du roi Endymion. Il était parfois confondu avec le dieu du soleil Hélios.
** Augeias régnait sur tout Elis, y compris les régions d’Elis, Pise, Bouprasion et Doulikhion. Après sa mort, le royaume fut divisé en quatre parties autonomes.
*** Amarynkeus reçut un quart du royaume d’Augeias. On suppose que sa portion était Pisatis.
**** Sous le règne d’Hipponoos, Olenos est annexée par le roi Oineus d’Aitolie. Elle est répertoriée comme une domination aitolienne dans le Catalogue des navires d’Homère.

ANCIENNE GRECE & ART ROMAIN

T18.4 Selene & Endymion

Peinture de vase à figure rouge d’Apulie C4e av. J.-C.

Z18.2 Selene & Endymion

Mosaïque de sol gréco-romaine du Bardo A.J.-C.

SOURCES

GREC

  • Hésiode, Catalogues de femmes Fragments – Epopée grecque C8e – 7e av. J.-C.
  • Pindar, Odes – Lyrique grecque C5e av.C.
  • Apollodore, La Bibliothèque – Mythographie grecque C2e A.D.
  • Apollonius Rhodius, L’Argonautique – Épopée grecque C3e B.C.
  • Lycophron, Alexandra – Poésie grecque C3e B.C.
  • Diodore de Sicile, La Bibliothèque de l’Histoire – Histoire grecque C1er av. J.-C.
  • Pausanias, Description de la Grèce – Récit de voyage grec C2e ap. J.-C.
  • Quintus Smyrnaeus, Chute de Troie – Epopée grecque C4ème A.D.
  • Nonnus, Dionysiaca – Epopée grecque C5ème A.D.
  • Colluthus, Le viol d’Hélène – Epopée grecque C5ème – 6ème A.D.

ROME

  • Hyginus, Fabulae – Mythographie latine C2e A.D.
  • Hyginus, Astronomica – Mythographie latine C2e A.D.
  • Ovide, Métamorphoses – Epopée latine C1st B.C. – C1st A.D.
  • Ovide, Héroïdes – Poésie latine C1st B.C. – C1st A.D.
  • Virgile, Géorgiques – Bucolique latine C1st B.C.
  • Fulgentius, Mythologies – Fable romaine C5e-6e A.D.

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