Fièvre d’eau noire, également appelée hémoglobinurie palustre, l’une des complications les moins fréquentes mais les plus dangereuses du paludisme. Elle survient presque exclusivement en cas d’infection par le parasite Plasmodium falciparum. La fièvre des eaux noires a un taux de mortalité élevé. Ses symptômes comprennent un pouls rapide, une forte fièvre et des frissons, une prostration extrême, une anémie qui se développe rapidement et l’émission d’urines de couleur noire ou rouge foncé (d’où le nom de la maladie). La couleur distinctive de l’urine est due à la présence de grandes quantités d’hémoglobine, libérées lors de la destruction massive des globules rouges du patient par les parasites du paludisme. Les patients développent fréquemment une anémie en raison du faible nombre de globules rouges. La présence de pigments sanguins dans le sérum sanguin produit généralement un ictère au début de la maladie.
La fièvre bilieuse est surtout répandue en Afrique et en Asie du Sud-Est. Les personnes présentant une susceptibilité accrue, comme les immigrants non immunisés ou les individus exposés de façon chronique au paludisme, sont les victimes classiques de cette complication. La fièvre des eaux noires apparaît rarement avant qu’une personne n’ait eu au moins quatre crises de paludisme et n’ait séjourné dans une zone endémique pendant six mois. Le traitement de la fièvre de l’eau noire comprend des médicaments antipaludiques, des transfusions de sang entier et un repos complet au lit, mais même avec ces mesures, la mortalité reste de 25 à 50 %.