force bill, nom populaire de plusieurs lois dans l’histoire des États-Unis, notamment la loi du 2 mars 1833, et les lois de reconstruction du 31 mai 1870 ; du 28 février 1871 ; et du 20 avril 1871. Le premier projet de loi sur la force, adopté en réponse à l’ordonnance de nullité de la Caroline du Sud, autorisait le président Jackson à utiliser l’armée et la marine, si nécessaire, pour faire appliquer les lois du Congrès, en particulier les mesures tarifaires auxquelles la Caroline du Sud s’était opposée si violemment. Dans la deuxième série de projets de loi de force, ou lois d’application, comme on les appelait également, les républicains radicaux qui contrôlaient le Congrès ont renforcé leur programme de reconstruction pour le Sud en imposant des sanctions sévères aux Sudistes qui tentaient d’y faire obstacle. La loi du 31 mai 1870, destinée à faire appliquer le quinzième amendement, prévoyait de lourdes peines d’amende et d’emprisonnement pour quiconque empêchait les citoyens qualifiés (en l’occurrence les Afro-Américains) de voter. Ces affaires devaient relever de la compétence des tribunaux fédéraux. Les élections au Congrès sont placées sous le contrôle exclusif du gouvernement fédéral, et le Président est autorisé à utiliser les forces armées. Dans la même veine, mais encore plus radicale, la loi du 28 février 1871. La loi du 20 avril 1871, inspirée par les activités du Ku Klux Klan, déclarait que les actes de combinaisons armées équivalaient à une rébellion et autorisait le président à suspendre le privilège de l’habeas corpus dans les zones de non-droit. Le président Grant l’a fait dans certains comtés de Caroline du Sud. Des centaines de personnes furent inculpées, condamnées à des amendes et emprisonnées, et cette loi fut en partie responsable du déclin ultérieur du Klan.