Francis Preston Blair

Politique jacksonienne

Sa famille était active en politique : son père avait été procureur général du Kentucky, et un oncle était gouverneur de l’État, lorsque Blair était un jeune homme. Dans les batailles politiques du Kentucky sur la réforme financière et judiciaire, Blair lui-même s’est associé au parti Relief et au New Court, deux groupes réformateurs. Il a contribué à des articles politiques à l’Argus of Western America, un journal influent à Frankfort, édité par son ami Amos Kendall, et il est devenu greffier de la cour de circuit de l’État et président de la Commonwealth Bank.

Lorsqu’Andrew Jackson a été élu en 1828, Kendall est allé à Washington comme conseiller, et Blair est devenu l’éditeur de l’Argus. Il produisit de puissants éditoriaux défendant les politiques jacksoniennes et, sur recommandation de Kendall, Jackson le fit venir dans la capitale en 1830 pour créer un journal d’administration, le Washington Globe. John C. Rives, de Virginie, le rejoint en tant que directeur commercial et ils font du Globe l’un des organes politiques les plus puissants du pays. En 1833, ils ont apporté une contribution importante à l’éducation politique contemporaine (et aux historiens ultérieurs) en commençant la publication d’un rapport impartial des délibérations quotidiennes du Congrès, le Congressional Globe (aujourd’hui remplacé par la publication gouvernementale Congressional Record).

Blair et Jackson sont devenus de bons amis, et les articles de Blair dans le Globe étaient des expressions fidèles des opinions du président. Blair consultait Jackson à la Maison Blanche, prenant des notes sur des bouts de papier tenus sur ses genoux pendant que le président parlait, puis s’empressait de les convertir en éditoriaux incisifs. Blair s’en prenait au Plan américain de Henry Clay, qui prévoyait des tarifs protecteurs et des améliorations internes, à la Banque des États-Unis et aux doctrines de nullité de la Caroline du Sud de John C. Calhoun ; il préconisait l’argent fort et les intérêts de l' »homme ordinaire » contre les hommes riches. Ses éditoriaux accusaient les Whigs d’essayer d’élargir les droits de propriété au point « d’engloutir et d’anéantir ceux des personnes » et engageaient le parti démocrate à préserver les droits du peuple. Il se réjouissait d’être qualifié de radical et déclara au président Van Buren : « Je me sens une sorte de représentant des classes mécaniques, des travailleurs de toutes sortes …. ».  » En 1837, lorsque Van Buren a demandé au Congrès d’établir un trésor indépendant, Blair l’a qualifié de  » position la plus audacieuse et la plus élevée jamais prise par un premier magistrat pour défendre les droits du peuple… une deuxième déclaration d’indépendance. « 

Blair a travaillé pour la nomination de Van Buren en 1844. Mais lorsque James K. Polk fut élu président, Blair proposa de continuer à faire du Globe le journal de l’administration démocrate. Polk refusa, craignant que le journaliste ne soit pas amical à son égard. Il avait raison. Blair faisait référence à l’esprit étroit et rigide de Polk, à sa mesquinerie et à son attitude peu généreuse. Blair remarqua en 1848 que les électeurs étaient indifférents à l’élection parce qu’ils « avaient essayé Tyler et Polk, et pourtant le pays n’a pas été matériellement blessé. Si deux présidents de ce type ne peuvent pas nuire à la nation, rien ne le peut ! »

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