Halocline

Au niveau des latitudes moyennes, un excès d’évaporation par rapport aux précipitations conduit à ce que les eaux de surface soient plus salées que les eaux profondes. Dans ces régions, la stratification verticale est due au fait que les eaux de surface sont plus chaudes que les eaux profondes et l’halocline se déstabilise. De telles régions peuvent être sujettes au fingering salin, un processus qui entraîne un mélange préférentiel de salinité.

Dans certaines régions de haute latitude (comme l’océan Arctique, la mer de Béring et l’océan Austral), les eaux de surface sont en fait plus froides que les eaux profondes et l’halocline est responsable du maintien de la stabilité de la colonne d’eau, isolant les eaux de surface des eaux profondes. Dans ces régions, l’halocline est importante pour permettre la formation de la glace de mer et limiter l’échappement du dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

On trouve également des haloclines dans les fjords, et les estuaires faiblement mélangés où l’eau douce est déposée à la surface de l’océan.

On peut facilement créer et observer une halocline dans un verre à boire ou un autre récipient transparent. Si l’on verse lentement de l’eau douce sur une quantité d’eau salée, en utilisant une cuillère maintenue horizontalement au niveau de l’eau pour éviter le mélange, une couche d’interface brumeuse, l’halocline, sera bientôt visible en raison de la variation de l’indice de réfraction de part et d’autre de la frontière.

Un halocline est le plus souvent confondu avec une thermocline – une thermocline est une zone dans une masse d’eau qui marque un changement drastique de température. Une halocline peut coïncider avec une thermocline et former une pycnocline.

Les haloclines sont courantes dans les grottes calcaires remplies d’eau près de l’océan. L’eau douce moins dense provenant de la terre forme une couche au-dessus de l’eau salée de l’océan. Pour les explorateurs de grottes sous-marines, cela peut provoquer l’illusion optique d’un espace d’air dans les cavernes. Le passage à travers l’halocline a tendance à remuer les couches.

GraphEdit

Tracé de la température et de la salinité dans l’océan Arctique à 85,18 nord et 117,28 est en date du 1er janvier 2010.

Dans la représentation graphique, on peut discerner trois couches :

  • Environ 50 m (160 ft) d’eau à faible salinité « nageant » au-dessus de l’océan. La température est de -1,8 °C (28,8 °F), ce qui est très proche du point de congélation. Cette couche bloque le transfert de chaleur des niveaux plus chauds et plus profonds vers la glace de mer, ce qui a un effet considérable sur son épaisseur.
  • Environ 150 m (490 ft) de salinité en forte hausse et de température croissante. C’est l’halocline réelle.
  • La couche profonde avec une salinité presque constante et une température qui diminue lentement.

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