Un homme de 17 ans et 47 kg a été admis pour une réparation élective d’une hernie inguinale. Il avait des antécédents de rhinite allergique (sans polypes nasaux) et d’asthme chronique sévère. Bien qu’il ait été admis à l’unité de soins intensifs à trois reprises auparavant, il n’y avait pas eu de présentations/admissions d’urgence depuis 10 mois. Son asthme était bien contrôlé par des corticostéroïdes inhalés. Le patient n’avait aucune allergie connue à un aliment ou à un médicament.
Lors d’une consultation préopératoire, l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour l’analgésie a été discutée. Le patient n’avait pas d’exposition antérieure connue aux AINS ou à l’aspirine.
La chirurgie s’est déroulée sans problème et, après l’opération, le patient a reçu une dose orale de 500 mg d’ibuprofène. Dans les 15 minutes qui ont suivi, il est devenu angoissé et s’est plaint de se sentir » serré » dans la poitrine. Huit bouffées de salbutamol inhalé via un espaceur ont été administrées immédiatement mais les symptômes respiratoires du patient ont continué à s’aggraver au cours de l’heure suivante. Il a nécessité des soins de haute dépendance avec neuf doses de salbutamol nébulisé et trois doses de salbutamol intraveineux, conjointement avec des stéroïdes intraveineux (deux doses de 8 mg de dexaméthasone toutes les six heures).Le patient s’est rétabli dans les six heures suivant la dose d’ibuprofène et a été renvoyé chez lui le jour suivant après une dose de prednisolone orale (50 mg).