L’ajonc commun, Ulex europaeus : « Tough Love »
L’ajonc, ou furze, se cache à l’arrière-plan des romans paysagers anglais, subsistant sur la lande sauvage, robuste et inaperçu. Comme un personnage de Thomas Hardy, son extérieur épineux renferme une chose de toute beauté, avec un soupçon d’exotisme. Par temps calme, l’ajonc dégage un parfum de noix de coco, de janvier à décembre.
Photographie de Britt Willoughby Dyer, pour Gardenista.
L’ajonc vit dans des endroits solitaires, sur la lande, le commun ou le lande. La vie de femme de coupeur de fourrure dans Le retour du natif de Hardy a signifié la ruine des rêves d’Eustacia ; sur la même lande inhospitalière du Wessex, remplie d’ajoncs, le roi Lear est peut-être devenu fou. Les ajoncs sont tragi-comiques : Winnie l’ourson est constellé d’épines après être tombé d’un arbre dans un buisson d’ajoncs dans le Sussex.
L’ajonc est toujours vert, plus ou moins toujours fleuri, et ses graines germent toujours. C’est en Galice, dans le nord de l’Espagne, que l’on trouve le plus de variétés d’ajoncs, originaires d’Europe occidentale. Il est considéré comme une menace sérieuse en Nouvelle-Zélande, où il a été introduit par les Européens.
L’ajonc est une plante clé pour la faune, fournissant un nectar précoce sinon toute l’année, et une solide protection pour les oiseaux et les invertébrés. Ces buissons piquants constituent un cadre idéal pour les nids : sur un terrain découvert où les arbres sont peu nombreux, ils offrent un port en cas de tempête. Dans un cadre domestique, ils peuvent être plantés comme des haies pour éloigner le bétail, ou dans le cadre d’un système de brise-vent.
L’ajonc est à croissance lente, après s’être rapidement établi dans un sol acide et bien drainé. C’est une plante pionnière efficace, ses racines fixant l’azote dans le sol, au profit des plantes plus petites, tout en offrant la protection d’un étage intermédiaire.
L’ajonc est considéré comme « bruyant », dans la mesure où ses gousses de graines se fendent d’un bruit sec, avant de se projeter dans les airs. L’ajonc est très inflammable ; un cycle de brûlage toutes les quelques années permet de contenir les colonies, mais pas de les éradiquer, le feu encourageant la germination des graines qui peuvent être restées en sommeil pendant 50 ans.
Cheat Sheet
– Aperçues sur les pentes au bord de l’autoroute ou égayant des paysages mystérieux comme Bodmin Moor en Cornouailles, les fleurs jaune chaud de l’ajonc fleurissent une grande partie de l’année, lorsque les conditions sont réunies.
– L’ajonc commun est celui que préfèrent les butineurs, se prêtant aux cordiaux et aux infusions. Les fleurs doivent être cueillies à la base, sans meurtrissures ; allez-y lentement et portez des gants.
– Les feuilles de l’ajonc sont étroites et épineuses, complétées par de véritables épines. La floraison est la plus abondante de l’hiver jusqu’au début de l’été.
Keep It Alive
– L’ajonc a fait ses preuves comme plante de jardin côtier ; résistant à l’exposition, à la sécheresse et aux vents marins. Un sol sablonneux et légèrement acide est préférable, mais pas essentiel.
– Un ensoleillement maximal est nécessaire pour que l’ajonc prospère.
– L’ajonc ne se trouve pas en altitude ; il prospère à côté d’une plage. Rustique aux zones de rusticité 6-10 de l’USDA.
Le sirop d’ajonc est un naturel avec le brandy et les bitters. Voir notre recette : Cocktail de début de printemps au sirop d’ajonc, de Galway.
N.B. Pour d’autres plantes rustiques pour un jardin sauvage, voir 10 pièces faciles : Les plantes vivaces pour un jardin de bord de mer.