Commandant militaire français, Joseph Joffre (1852-1931) fait ses études à l’École polytechnique. Après avoir participé au siège de Paris, il a été ingénieur militaire en Indochine, en Afrique occidentale et à Madagascar. Joffree est nommé général de division en 1905, puis chef d’état-major français en 1911. Il est devenu un héros national pour la victoire de la première bataille de la Marne en 1914, mais la lenteur de sa réaction face à l’accumulation allemande avant la bataille de Verdun a nui à sa réputation. Joffree a servi comme Field Marshall de la fin de 1916 jusqu’à la fin de la guerre, et a passé une grande partie de ses dernières années à écrire ses mémoires.
Né à Rivesaltes près de la frontière espagnole, Joseph Joffre a étudié au cole Polytechnique. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-71, il participe à la défense de Paris. Engagé dans le génie militaire, il sert principalement dans des postes coloniaux à Formose, au Tonkin et au Soudan occidental. En 1903, il revient en France de Madagascar pour commander la treizième brigade, trois ans plus tard la sixième division, et enfin en 1908 le deuxième corps d’armée à Amiens.
Sa faible expérience du commandement et le fait qu’il n’ait jamais fréquenté la cole de guerre, pratiquement obligatoire pour ceux qui aspirent à un grade supérieur, font de Joffre un choix surprenant pour le commandant en chef en 1911. Il doit sa promotion à ses capacités organisationnelles avérées et au fait que ses principaux rivaux ont été éliminés pour des raisons d’âge ou d’opinions politiques. La principale réalisation de Joffre avant la guerre a été de renforcer l’alliance russe.
Les premières batailles de la Première Guerre mondiale en 1914 ont montré que le plan de guerre de Joffre – le plan XVII – était basé sur des concepts tactiques et stratégiques défectueux et qu’il n’avait pas tenu compte des intentions de l’ennemi. Pour être juste envers Joffre, les exigences de la politique d’alliance, le respect de la neutralité belge et une foi mal placée dans la puissance offensive partagée par toutes les armées ont désespérément limité ses options.
La victoire remportée sur la Marne en septembre 1914 est sans doute le couronnement de Joffre. En tant que premier général français en un siècle à vaincre une armée allemande, Joffre est devenu un héros national, ce qui, pour le meilleur ou pour le pire, a assuré sa position de commandant en chef pour les deux ans et demi suivants. Mais il commença à accumuler des ennemis à la Chambre des députés lorsque la détermination et le refus de paniquer qui lui avaient bien servi sur la Marne en 1914 se transformèrent en une poursuite obstinée d’offensives futiles et sanglantes en Artois et en Champagne en 1915. Sa réponse tardive au renforcement allemand avant Verdun, au début de 1916, mine encore sa crédibilité. Promu maréchal de France en décembre 1916, Joffre ne remplit que des fonctions sommaires pendant le reste de la guerre. Il consacra les années d’après-guerre principalement à la rédaction de ses mémoires.
La réputation historique de Joffre a souffert dans les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale aux mains d’historiens militaires tels que Sir Basil Liddell Hart, qui le voyaient comme un sphinx sans énigme, une tabula rasa qui a absorbé l’empreinte des « Jeunes Turcs » à l’esprit offensif dans l’état-major général, avec des résultats désastreux. L’historiographie moderne a été un peu plus douce, ne serait-ce que parce qu’elle a cherché à replacer Joffre dans le contexte institutionnel et intellectuel de son époque. Sa capacité à corriger les nombreuses lacunes de l’armée française avant 1914 a été limitée par des politiciens républicains peu enclins à accorder au commandant en chef l’autorité nécessaire pour résoudre les différends bureaucratiques et techniques au sein de l’armée. Bien que ses offensives de 1915 aient été coûteuses, il est également vrai que, jusqu’aux mutineries de l’armée française de 1917, aucun commandant français qui n’a pas réussi à attaquer les lignes allemandes en France ne conservera longtemps son poste.