Les médias d’État chinois ont publié au début du mois des images montrant l’hélicoptère d’attaque Zhishengji-10 (Z-10) de la Changhe Aircraft Industries Corporation (CAIC) de l’Armée populaire de libération (APL) équipé de nouvelles sorties d’échappement du moteur qui sont orientées vers le haut plutôt que vers l’extérieur pour, semble-t-il, réduire la signature infrarouge frontale du giravion.
Le Z-10 amélioré a été photographié lors d’un exercice militaire avec la 80e armée de groupe de l’APL le 8 février, selon le Global Times. Les images sont d’abord apparues sur le compte WeChat de l’APL.
Le Global Times, dans un rapport du 17 février, cite des analystes militaires chinois selon lesquels la nouvelle configuration de la sortie d’échappement du Z-10 va « inévitablement augmenter la force de traînée, augmentant la puissance requise pour les moteurs de l’hélicoptère », ajoutant que la dernière variante du Z-10 « a plus que probablement une plus grande puissance de moteur. »
Selon les renseignements de source ouverte, le Z-10 continue d’être alimenté par des turbomoteurs WZ9. La Chine, en coopération avec un partenaire européen, aurait travaillé sur un moteur plus puissant, le WZ-16. Toutefois, ce moteur n’est pas encore entré en production de série, selon les analystes de la défense. Il n’y a pas non plus d’indication concrète que des Z-10 ont été équipés de ce moteur plus puissant.
Notamment, les faibles performances des turbomoteurs WZ-9, qui empêcheraient le Z-10 de transporter sa charge d’armes maximale, y compris jusqu’à 16 missiles antichars HJ-10, ont fait que l’armée pakistanaise a décidé de ne pas acquérir l’hélicoptère et a opté pour l’hélicoptère d’attaque multirôle T129 ATAK à la place en 2018. Comme je l’ai expliqué précédemment :
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À la fin, le T129 l’a emporté sur le Z-10. L’équivalent chinois du AH-64 Apache américain n’a pas encore réussi à attirer un client international.
(…) ne des raisons du manque de succès à l’exportation du Z-10 pourrait être les deux turbomoteurs WZ-9 sous-puissants de l’hélicoptère, ce qui a empêché le Z-10 de transporter sa charge utile maximale pendant les opérations militaires. (L’APAC a déployé des hélicoptères Z-10 lors d’opérations de contre-insurrection depuis 2014.)
Le Z-10 à siège tandem a pris son envol pour la première fois en 2003 et a été fourni à au moins cinq régiments d’aviation de l’APL. En 2016, l’APL a annoncé que toutes ses unités d’aviation de la force terrestre ont été équipées du Z-10.
Le Z-10, coconçu par le Bureau de conception Kamov de Russie et le 602e Institut de conception d’aéronefs chinois, est conçu principalement pour la guerre antichar. Il peut être armé de missiles antichars AKD-9 ou AKD-10, de pods de roquettes, et porte une tourelle sous le nez pour un canon de 23 ou 30 millimètres. Il dispose également d’une capacité air-air secondaire et peut transporter le missile air-air TY-90.
En 2018, des images ont émergé montrant le Z-10 sur un aérodrome chinois présentant des panneaux de blindage supplémentaires fixés à l’extérieur du canonnier. Selon les experts militaires chinois, les panneaux de blindage supplémentaires sont fabriqués dans un matériau léger supposé être à base de graphène en raison de la faiblesse du moteur de l’hélicoptère. « Les hélicoptères chinois, y compris le Z-10, n’avaient pas de blindage supplémentaire parce que leurs moteurs ne pouvaient soulever qu’un certain poids », a déclaré un expert militaire chinois cité par le Global Times le 10 octobre 2018.