La fiducie d’accès à vie au conjoint

En cette ère d’exemptions élevées de l’impôt fédéral sur les dons et les successions, la fiducie d’accès à vie au conjoint (SLAT) est devenue une stratégie populaire d’économie de droits de transfert employée par les couples mariés.

Nous vous fournissons cet article afin que vous puissiez discuter et examiner avec vos conseillers juridiques et fiscaux si l’utilisation d’une SLAT est appropriée pour vous.

Le Tax Cuts and Jobs Act de 2017 (TCJA) a nettement augmenté le montant d’exclusion applicable de l’impôt fédéral sur les dons et les successions (familièrement connu sous le nom d' »exemption » de l’impôt sur les dons et les successions). En 2017, avant la promulgation de la TCJA, l’exemption de l’impôt fédéral sur les dons et les successions était de 5,49 millions de dollars. En 2021 (après la promulgation de la TCJA), l’exonération fédérale des droits de donation et de succession sera de 11,7 millions de dollars. Ainsi, aujourd’hui, un couple marié peut transférer (sans tenir compte d’autres exclusions, comme l’exclusion annuelle des droits de donation) environ 23,4 millions de dollars avant d’avoir à payer des droits de donation ou de succession. À moins que le Congrès ne prenne d’autres mesures, il est prévu que le montant de l’exemption revienne aux niveaux d’exemption antérieurs à 2018 (indexés sur l’inflation) le 1er janvier 2026. Comme le montant de l’exemption est indexé sur l’inflation, il n’est pas possible de savoir exactement quel sera ce montant en 2026, mais on prévoit qu’il sera d’environ 6 millions de dollars par personne.

Le département du Trésor a publié des règlements confirmant que si l’exemption de l’impôt sur les successions et les donations revient aux niveaux d’avant 2018, les contribuables qui profitent de l’augmentation du montant de l’exemption pendant la période où elle est disponible ne seront pas affectés négativement lorsque le montant de l’exemption reviendra à 5 millions de dollars (indexé sur l’inflation) après le 31 décembre 2025. Par conséquent, il n’y aura pas de soi-disant  » récupération  » du montant d’exemption utilisé pendant la période d’augmentation du montant d’exemption par rapport au montant disponible au décès si le montant d’exemption revient aux niveaux d’avant 2018.

La perspective d’une extinction en 2026 du montant d’exemption plus élevé, ainsi que l’incertitude politique aux États-Unis (par exemple après une élection au Congrès ou une élection présidentielle, qui pourrait accélérer une réduction du montant d’exemption), a incité de nombreuses familles à chercher des moyens d’utiliser le montant d’exemption accru avant qu’il ne diminue.

Qu’est-ce qu’une SLAT ?

Au plus simple, une SLAT est un don d’un conjoint (le conjoint donateur) à une fiducie irrévocable au profit de l’autre conjoint (le conjoint bénéficiaire). Bien qu’elle soit similaire à une fiducie dite « de dérivation » ou « d’abri de crédit », qui : (i) reçoit des actifs ayant une valeur jusqu’à l’exemption restante d’un conjoint décédé de l’impôt fédéral sur les successions ; (ii) bénéficie potentiellement au conjoint survivant ; et (iii) empêche la valeur de la fiducie (les actifs transférés et leur appréciation) d’être incluse dans la succession brute du conjoint survivant (et soumise à l’impôt sur les successions) lorsque le conjoint survivant décède, la SLAT est financée par un don alors que les deux conjoints sont vivants.

Le conjoint bénéficiaire peut recevoir des distributions de la SLAT, pourtant la SLAT est conçue pour être exclue de la succession brute du conjoint bénéficiaire et pour ne pas être soumise à l’impôt sur les successions au décès du conjoint bénéficiaire. Pour éviter que la valeur des actifs de la SLAT ne soit incluse dans la succession brute du conjoint bénéficiaire, la SLAT ne sera pas admissible à la déduction maritale de l’impôt sur les dons (soit parce que le donateur ne fait pas le choix nécessaire, soit parce que les conditions de la fiducie l’empêchent d’être admissible).

Cela permet d’appliquer l’exonération de l’impôt sur les donations et les successions du conjoint donateur à la valeur des actifs transférés à la SLAT, mettant le transfert à l’abri de l’impôt sur les donations.

Bien sûr, si la valeur des actifs transférés à la SLAT dépasse le montant de l’exonération de l’impôt sur les donations disponible du conjoint donateur, un impôt sur les donations sera effectivement payé – ce qui n’est pas un résultat souhaité.

Les termes d’une SLAT peuvent être flexibles. Pour bénéficier de la déduction maritale de l’impôt fédéral sur les dons, le conjoint bénéficiaire doit, en général, recevoir la totalité du revenu de la fiducie à vie. Toutefois, cette restriction ne s’applique pas à la SLAT, car elle n’est pas admissible à la déduction maritale de l’impôt fédéral sur les donations. Bien que la SLAT puisse être rédigée pour exiger que le conjoint bénéficiaire reçoive le revenu de la fiducie à vie, cela n’est pas nécessaire, ce qui permet à la SLAT d’avoir plusieurs bénéficiaires actuels, tels que le conjoint bénéficiaire et les descendants du couple.

Attributs d’une SLAT

Pour les personnes mariées qui veulent profiter de l’augmentation de l’exemption de l’impôt sur les successions et les donations, mais qui ne sont pas sûres de pouvoir se séparer irrévocablement d’autant de richesse, une SLAT peut être une solution appropriée.

Une SLAT permet au conjoint donateur de transférer jusqu’au montant d’exemption disponible du conjoint donateur sans impôt sur les donations. Au décès du conjoint donateur, la valeur des actifs du SLAT est exclue de la succession brute du conjoint donateur et n’est pas soumise à l’impôt fédéral sur les successions. Toutefois, étant donné que le conjoint donateur aura utilisé le montant de l’exemption pour mettre les actifs transférés au SLAT à l’abri de l’impôt fédéral sur les donations (de sorte que le montant de l’exemption utilisé n’est plus disponible pour mettre les actifs de la succession du conjoint donateur à l’abri de l’impôt sur les successions), c’est l’appréciation des actifs du SLAT qui échappe réellement à l’impôt fédéral sur les successions. Comme il n’y a pas de récupération, tout montant d’exemption utilisé lorsque la fiducie a été financée au-delà du montant d’exemption autorisé au moment du décès du conjoint donateur devrait également échapper à l’impôt fédéral sur les successions.

Le conjoint donateur peut attribuer le montant d’exemption de l’impôt sur les transferts de génération à la SLAT, la rendant ainsi exempte de l’impôt futur sur les successions pour de nombreuses générations.

Pour obtenir ces avantages fiscaux, la SLAT doit être une fiducie irrévocable. À cette fin, lors de la création d’une SLAT, le conjoint donateur doit transférer irrévocablement des actifs à la SLAT, se séparant pour toujours du revenu et de l’utilisation de ces actifs. Pourtant, le couple ne perd pas nécessairement le revenu et peut-être même les biens eux-mêmes. Selon les conditions de l’OGV, le conjoint bénéficiaire, en tant que bénéficiaire potentiel de l’OGV, pourrait recevoir des distributions de revenu ou de capital de l’OGV, ce qui permettrait au conjoint bénéficiaire (et au conjoint donateur, indirectement) d’accéder aux actifs transférés si nécessaire. Bien sûr, en accédant aux actifs de la SLAT, à moins que ces actifs ne soient consommés, le couple renvoie les actifs à l’une de ses successions, ce qui peut soumettre leur valeur à l’impôt sur les successions au décès et perdre une partie de l’avantage du transfert initial. Cette « fuite » doit être évitée, si possible.

Pour l’impôt fédéral sur le revenu, une SLAT est traitée comme une « fiducie de concédant ». Cela signifie que le conjoint donateur, en tant que concédant de la SLAT, est considéré, aux fins de l’impôt sur le revenu, comme propriétaire des actifs de la SLAT. À ce titre, le revenu des actifs de la fiducie est inclus dans le revenu brut du conjoint donateur, qui doit payer l’impôt sur le revenu. Bien que le conjoint donateur paie l’impôt sur les revenus perçus par la fiducie (et non par le conjoint donateur), cela présente l’avantage supplémentaire de permettre aux actifs de la fiducie de s’accumuler sans être diminués par l’impôt sur le revenu. Comme le conjoint donateur est obligé de payer l’impôt sur le revenu attribuable au revenu de la fiducie, ce paiement d’impôt n’est pas un don à la fiducie (et n’est pas soumis à l’impôt sur les dons).

Transférer des actifs à une SLAT peut également fournir une mesure de protection contre les réclamations des créanciers à la fois sur le conjoint donateur et le conjoint bénéficiaire. En supposant que le transfert à la SLAT n’est pas un transfert frauduleux, parce que le conjoint donateur a renoncé à la domination et au contrôle des actifs transférés et n’a pas conservé d’intérêt dans la SLAT ou n’est pas devenu un fiduciaire de celle-ci, les actifs transférés devraient être libres des réclamations des créanciers du conjoint donateur. De plus, en supposant que les termes de la SLAT comprennent une clause de dépens adéquate, empêchant la cession des actifs de la SLAT par ses bénéficiaires, si le conjoint bénéficiaire n’a qu’un intérêt discrétionnaire dans la SLAT (c’est-à-dire que le conjoint bénéficiaire recevra le revenu ou le principal de la fiducie uniquement à la discrétion d’un fiduciaire indépendant), les actifs de la SLAT devraient également être exempts des créanciers du conjoint bénéficiaire.

Toutefois, si le conjoint bénéficiaire a le droit de recevoir le revenu ou le principal de la SLAT (par exemple, si les termes de la SLAT exigent que le revenu soit payé au conjoint bénéficiaire), les créanciers du conjoint bénéficiaire pourraient obtenir ces biens au fur et à mesure qu’ils sont payés au conjoint bénéficiaire.

Bien sûr, la loi relative à l’exécution des créances des créanciers varie d’un État à l’autre et est affectée par la loi fédérale sur la faillite, de sorte que les résultats peuvent différer selon l’État.

Soyez prudent lors de la création d’une SLAT

Les règles générales concernant la création de fiducies irrévocables qui sont destinées à ne pas être incluses dans la succession brute du donateur ou du bénéficiaire devraient être suivies lors de la création d’une SLAT. Par exemple, lors de la désignation d’un fiduciaire :

  • Le conjoint du donateur ne devrait pas être un fiduciaire de la SLAT.
  • Si le conjoint du bénéficiaire est fiduciaire d’une SLAT, les distributions devraient être obligatoires ou assujetties à une norme vérifiable.
    • Une norme vérifiable restreint les distributions de la SLAT à la fourniture de la santé, de l’éducation, de l’entretien et du soutien du bénéficiaire. Il s’agit de montants mesurables et ils peuvent être appliqués par le tribunal ayant compétence sur le SLAT.
    • Bien sûr, dans la mesure où le conjoint bénéficiaire a le droit de recevoir un revenu ou un capital du SLAT, les créanciers du conjoint bénéficiaire peuvent être en mesure de saisir ces actifs.
  • Envisagez de nommer un fiduciaire qui n’a pas d’intérêt dans la fiducie pour effectuer des distributions discrétionnaires entre un certain nombre de bénéficiaires (y compris le conjoint bénéficiaire).

Comme décrit ci-dessus, une SLAT est une fiducie de concédant, et le conjoint donateur paie l’impôt sur le revenu de la SLAT. Il faut veiller à éviter que le conjoint donateur soit imposé sur le revenu de la fiducie sans avoir les ressources nécessaires pour payer l’impôt. Par exemple, si la SLAT réalise une importante plus-value (par exemple, la vente d’une entreprise appartenant à la fiducie), le conjoint donateur, qui est réputé posséder les actifs de la fiducie, devra payer l’impôt sur le revenu sur cette plus-value, ce qui risque d’épuiser les actifs personnels du conjoint donateur. Pourtant, il peut être difficile d’empêcher qu’une SLAT soit traitée comme une fiducie de concédant. La section 677(a) de l’Internal Revenue Code prévoit que « le concédant sera traité comme le propriétaire de toute partie d’un trust… dont le revenu, sans l’approbation ou le consentement d’une partie adverse, est, ou, à la discrétion du concédant ou d’une partie non adverse, ou des deux, peut être… distribué au concédant ou au conjoint du concédant ;… détenu ou accumulé pour une distribution future au concédant ou au conjoint du concédant. »

En conséquence, il ne peut être possible de désactiver le statut de fiducie de concédant qu’en permettant que les distributions de la SLAT soient effectuées par, ou seulement avec le consentement, d’un bénéficiaire de la fiducie dont l’intérêt dans la fiducie serait potentiellement diminué par une distribution au conjoint bénéficiaire. Par exemple, supposons que le revenu d’une SLAT puisse être distribué entre le conjoint bénéficiaire et les enfants du couple. Étant donné qu’une distribution au conjoint bénéficiaire réduirait la capacité des enfants à recevoir une distribution, les enfants seraient défavorables au conjoint bénéficiaire. Si les distributions au conjoint bénéficiaire nécessitaient le consentement des enfants (en l’absence d’une autre disposition de la fiducie qui entraînerait le statut de fiducie concédante), la SLAT ne serait pas une fiducie concédante.

Comme décrit ci-dessus, même si la SLAT est une fiducie concédante aux fins de l’impôt sur le revenu, sa valeur est exclue des successions brutes du conjoint donateur et du conjoint bénéficiaire. Étant donné que la SLAT n’est pas soumise à l’impôt sur les successions, au décès de l’un ou l’autre des conjoints, la base fiscale des actifs de la SLAT ne sera pas ajustée à leur juste valeur marchande à l’un ou l’autre des décès (connu sous le nom de  » step-up in basis « ).

Le conjoint donateur devrait contribuer des actifs détenus individuellement à la SLAT. Les actifs détenus conjointement (ou les actifs détenus en tant que tenancy by the entirety) doivent être divisés en actifs détenus individuellement avant que le conjoint donateur ne les apporte à la SLAT.

Parce que les transferts entre conjoints ne sont pas soumis à l’impôt sur les donations, le conjoint donateur peut recevoir un don de biens du conjoint bénéficiaire, qui est ensuite apporté à la SLAT. Un certain temps doit s’écouler entre le don au conjoint donateur et le moment où le conjoint donateur apporte des biens à la SLAT. Le fait de ne pas laisser s’écouler suffisamment de temps entre les transferts pourrait permettre à l’IRS d’invoquer la « doctrine de la transaction par étapes », qui regroupe plusieurs étapes en une seule transaction intégrée. Dans ce cas, le conjoint bénéficiaire pourrait être considéré comme ayant contribué aux actifs de l’EMTL, ce qui pourrait entraîner l’inclusion d’une partie (ou de la totalité) de sa valeur dans la succession brute du conjoint bénéficiaire et son assujettissement aux droits de succession. Notez également que la division d’une tenance par la totalité entre les conjoints soumet la moitié des biens aux créanciers de chaque conjoint individuel, éliminant la protection contre les créanciers offerte par la tenance par la totalité non révocable.

La flexibilité de la SLAT résulte en grande partie de sa capacité à distribuer le revenu et le principal au conjoint bénéficiaire, qui peut être utilisé par l’unité familiale, y compris le conjoint donateur. La capacité, bien qu’indirecte, du conjoint donateur d’accéder aux fonds de la SLAT par l’intermédiaire du conjoint bénéficiaire prendra fin si le conjoint bénéficiaire décède du vivant du conjoint donateur. En outre, les statistiques montrent que de plus en plus de couples mariés divorcent à un âge avancé. À la suite d’un divorce, la capacité du conjoint donateur d’accéder indirectement aux fonds de l’EMTL cessera. Après un divorce, si l’ex-conjoint bénéficiaire reste bénéficiaire de la SLAT, la fiducie restera une fiducie de concédant, ce qui signifie que le conjoint donateur continuera à payer l’impôt sur le revenu sur une fiducie bénéficiant à un désormais ex-conjoint. Par conséquent, aussi difficile qu’il soit pour les couples de l’envisager lorsqu’ils sont mariés, la planification du divorce devrait au moins être envisagée lors de la rédaction des termes de toute SLAT.

Trop d’une bonne chose

Il existe un vieil adage : « Ce qui est sauce pour l’oie est sauce pour le jars. » Certains couples mariés, désireux de bénéficier d’un avantage fiscal maximal, créeront deux SLAT, chaque conjoint créant un SLAT pour l’autre. Cela permet à chaque conjoint de financer une SLAT avec l’exemption maximale dont il dispose.

Néanmoins, lorsque chaque conjoint crée une SLAT pour l’autre, il est important de rédiger les fiducies de manière à ce que l’IRS n’invoque pas la doctrine de la fiducie réciproque, ce qui aurait pour effet de soumettre la valeur de la fiducie que chaque conjoint a créée pour l’autre conjoint à l’impôt successoral dans la succession du conjoint créateur.

La doctrine des fiducies réciproques est conçue pour éviter les situations abusives, par exemple lorsque deux conjoints créent des SLAT identiques pour l’autre, en cherchant à éviter l’impôt successoral sur la valeur des fiducies. La doctrine des fiducies réciproques permet à l’IRS de « découpler » les fiducies, de sorte que chaque conjoint est réputé avoir créé une fiducie pour son propre bénéfice. En conséquence, la valeur de chaque trust sera incluse dans la succession brute du conjoint qui a créé le trust et soumise à l’impôt sur les successions à son décès. Comme l’a déclaré la Cour suprême des États-Unis :

L’application de la doctrine du trust réciproque ne dépend pas de la constatation que chaque trust a été créé en contrepartie de l’autre. … Nous ne pensons pas non plus qu’il soit nécessaire de prouver l’existence d’un motif d’évasion fiscale… Nous estimons plutôt que l’application de la doctrine du trust réciproque exige seulement que les trusts soient liés entre eux et que l’arrangement, dans la mesure de la valeur mutuelle, laisse les constituants dans approximativement la même position économique que celle dans laquelle ils se seraient trouvés s’ils avaient créé des trusts se nommant eux-mêmes comme bénéficiaires à vie.

Une rédaction et un financement soignés des multiples trusts peuvent aider à éviter l’application de la doctrine du trust réciproque. Voici quelques façons d’éviter potentiellement l’application de la doctrine.

  • Les fiducies devraient contenir des dispositions dispositives qui sont substantiellement dissemblables afin que les conjoints ne soient pas dans la même position économique après la création des SLATs :
    • Une fiducie pourrait exiger que tous ses revenus soient versés au conjoint bénéficiaire chaque année, tandis que l’autre fiducie permet au fiduciaire de distribuer les revenus entre le conjoint bénéficiaire et les descendants des conjoints.
    • Une fiducie pourrait interdire la distribution du principal, tandis que l’autre pourrait accorder au fiduciaire la discrétion de distribuer le principal au conjoint bénéficiaire.
    • Une fiducie pourrait donner au conjoint bénéficiaire un pouvoir de nomination testamentaire ou limité à vie, tandis que l’autre fiducie ne passerait qu’aux bénéficiaires nommés dans la fiducie.
  • Chaque fiducie pourrait avoir un fiduciaire différent.
  • Un délai suffisant devrait s’écouler entre la création de chaque fiducie. Il peut être utile de créer chaque fiducie au cours d’une année fiscale différente.

Il peut être tentant pour un couple marié de rechercher un avantage maximal en matière d’impôt sur les successions en finançant une SLAT (ou des SLAT mutuelles) avec un montant égal à l’exemption totale de l’impôt sur les successions et les donations. Toutefois, il convient de répéter que le transfert d’actifs à une SLAT les place sous le contrôle d’un fiduciaire. Si le fiduciaire a le pouvoir discrétionnaire de déterminer qui, parmi les multiples bénéficiaires, recevra les distributions de revenu ou de capital de la SLAT, il n’y a aucune garantie que le conjoint bénéficiaire recevra quoi que ce soit de la fiducie. En bref, un couple ne devrait pas financer une SLAT à un point tel que la base d’actifs du couple soit réduite en dessous de ce qui est nécessaire pour maintenir leur style de vie. Par conséquent, avant d’entreprendre une stratégie de SLAT, consultez votre conseiller financier, qui peut préparer un plan financier personnel illustrant l’impact potentiel d’un don à une SLAT.

Exemple :

Pour de nombreuses familles, l’idée d’utiliser les exemptions totales des deux conjoints de l’impôt sur les successions et les dons peut être décourageante (ou, simplement peu pratique). Au lieu de cela, les couples peuvent trouver souhaitable d’utiliser une partie des exemptions des deux conjoints ou la totalité de l’exemption d’un seul conjoint.

Si le conjoint donateur crée aujourd’hui un SLAT en utilisant la totalité de son exemption, l’exemption de l’autre conjoint resterait disponible même après l’extinction, bien qu’à un montant réduit. Créer un SLAT aujourd’hui pourrait potentiellement mettre plus de richesse à l’abri de l’impôt sur les successions que de ne rien faire. Voici une illustration : Si, en 2021, le conjoint donateur utilise 11,7 millions de dollars pour financer une SLAT et qu’en 2026, l’exemption revient à 6 millions de dollars, si l’autre conjoint crée une SLAT (ou décède) en 2026, en utilisant l’exemption à ce moment-là, le couple aurait exempté de l’impôt sur les successions et les donations, au total, 17,7 millions de dollars. Si le couple n’avait pas créé de SLAT en 2020 et était décédé après l’échéance, à un moment où l’exemption était de 6 millions de dollars, le montant total exempté des droits de succession aurait été de 12 millions de dollars. Par conséquent, sur la base de ces faits, en s’engageant dans la planification de la SLAT maintenant, le couple serait en mesure d’exempter de l’impôt sur les successions et les donations un montant supplémentaire de 5,7 millions de dollars.

Envisagez de planifier la réduction de l’exemption dès maintenant

Pour citer Yogi Berra : « C’est comme du déjà vu encore une fois ». À la fin de 2012, il n’était toujours pas clair si le Congrès autoriserait une augmentation de l’exemption de l’impôt sur les successions à expirer. À l’époque, l’exonération de l’impôt sur les successions était de 5,12 millions de dollars, et il était prévu qu’elle revienne à 1 million de dollars le 1er janvier 2013. Craignant que le montant d’exemption plus élevé n’expire après la fin de 2012, les gens se sont précipités pour créer des SLAT à la fin de l’année. En fin de compte, le Congrès n’a pas permis l’expiration du montant d’exemption accru.

Bien que 2026 semble être un long chemin, il est maintenant temps de commencer à planifier. À l’heure actuelle, il est temps d’examiner attentivement (sans être pris dans l’inévitable ruée de fin d’année en 2025) l’impact d’un don irrévocable, que ce soit à un SLAT ou à un autre type de plan.

C’est le moment de planifier la façon dont une SLAT pourrait répondre aux besoins de votre famille, aujourd’hui et pour les années à venir.

Pour plus d’informations, veuillez consulter votre conseiller PNC ou contacter PNC Wealth Management.

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