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TUBE ENDOTRACHEAL ; ETT

« Endotrachéal » signifie « à travers la trachée ». C’est un terme qui décrit un tube respiratoire qui est inséré dans la trachée ou la trachée. Il est communément appelé ETT ou ET tube. Une sonde endotrachéale est un exemple de voie respiratoire artificielle. Une trachéotomie est un autre type de voie aérienne artificielle.

Le mot intubation signifie « insérer un tube ». Habituellement, le mot intubation est utilisé en référence à l’insertion d’un tube endotrachéal (Image 1).

Les patients peuvent avoir besoin d’une sonde endotrachéale pour l’une de plusieurs raisons. Un tube endotrachéal est nécessaire pour ventiler mécaniquement un patient (ou respirer pour lui par une machine). Chaque respiration est poussée dans le tube endotrachéal et dans le poumon.

Un tube endotrachéal est également nécessaire si un patient est inconscient ou a une lésion cérébrale. Le cerveau contrôle le réflexe des voies respiratoires qui empêche l’étouffement lorsque nous avalons ou mangeons. Ce réflexe s’appelle le réflexe nauséeux. La partie supérieure de la trachée comporte une ouverture spéciale appelée l’épiglotte. Lorsque nous avalons de la nourriture, l’épiglotte se ferme pour empêcher la nourriture de pénétrer dans la trachée. Lorsque les patients sont fortement sédatés, inconscients ou souffrent d’une lésion cérébrale, cette réponse protectrice est souvent altérée. Sans réflexe nauséeux, la salive pénètre dans la trachée. C’est ce qu’on appelle l’aspiration. L’aspiration est une complication grave et l’une des causes de la pneumonie.

Une raison moins courante d’intuber un patient est de maintenir les voies respiratoires ouvertes. Cela s’observe le plus souvent chez les patients présentant des tumeurs ou des excroissances dans le cou ou la partie supérieure de la poitrine.

La voie habituelle pour insérer une sonde endotrachéale est la bouche. On parle alors de tube endotrachéal oral. Moins fréquemment, le tube endotrachéal est inséré par le nez. On parle alors de tube endotrachéal nasal.

Un ballonnet souple en forme de beignet est situé autour de l’extérieur du tube endotrachéal. C’est ce qu’on appelle le « brassard » (image 2) . Le brassard est gonflé d’air et a deux fonctions. Tout d’abord, il réduit le nombre de sections orales qui peuvent descendre le long de l’extérieur du tube et pénétrer dans le poumon. Ceci est important car l’insertion d’une sonde endotrachéale dans les voies respiratoires « calera » l’épiglotte en position ouverte. Bien que le brassard réduise la quantité de sécrétions qui peuvent pénétrer dans le poumon, il ne l’empêche pas complètement. Pour cette raison, les patients sous ventilateur risquent de développer une pneumonie à partir des sécrétions.

La deuxième raison d’être du brassard est d’empêcher toute respiration mécanique de s’échapper du poumon autour du tube. Lorsque nous donnons une respiration à un patient avec le ventilateur, nous voulons que la respiration entre et sorte par le tube. Sans brassard, la respiration entrerait dans le tube mais une partie s’échapperait autour du brassard avant de pouvoir atteindre le poumon.

Tant que le patient a un tube endotrachéal en place, le brassard devra être gonflé. Un brassard gonflé empêchera le patient de pouvoir parler. La parole est produite lorsque nous expirons de l’air par les cordes vocales, ce qui les fait vibrer. Comme le brassard bloque le flux d’air autour du tube, la parole n’est pas possible.

Une fois le tube retiré (appelé extubation), le patient sera capable de parler. La voix peut sembler rauque et le patient peut ressentir une gêne au niveau de la gorge pendant les premiers jours.

Prévenir la pneumonie associée au ventilateur (PAV) ou l’aspiration (étouffement par les sécrétions)

La pneumonie est une complication grave de la ventilation mécanique et des tubes respiratoires. Nous participons à la campagne de réduction de la PVA des Soins de santé plus sécuritaires maintenant ! Campagne de réduction de la PVA.

Parce que le brassard du tube respiratoire ne fait que réduire (n’empêche pas) les sécrétions de passer le brassard, nous avons un certain nombre d’autres stratégies qui font partie de la pratique courante :

  1. On utilise des tubes respiratoires spéciaux appelés tubes de drainage sous-glottiques qui ont un port d’aspiration continu bas situé au-dessus du brassard.
  2. Soins bucco-dentaires au dilignet pour réduire le nombre de bactéries buccales
  3. Soins bucco-dentaires à la chlorhexidine deux fois par jour pour diminuer le nombre de bactéries buccales
  4. Évaluation quotidienne de l’état de préparation/de la tentative de réduction de la sédation
  5. Évaluation quotidienne de l’état de préparation/de la tentative de respiration spontanée (sans le soutien de la machine respiratoire)
  6. Alimentation précoce dans les 24-.48 heures, sauf contre-indication
  7. Élévation routinière de la tête du lit

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