Locomotion

Comportement et associations.

Divers polychètes (par exemple, Syllis, Chaetopterus, Cirratulus, Terebella) sont bioluminescents, c’est-à-dire capables de produire de la lumière. Le phénomène se produit à l’intérieur des cellules des Polynoe ; les surfaces inférieures de certains vers à écailles (Halosydna) possèdent des cellules photoélectriques spéciales qui produisent de la lumière lorsqu’elles sont stimulées. La production de lumière des Odontosyllis est liée à la maturité sexuelle et à l’essaimage, qui est influencé par les cycles lunaires. La femelle produit une luminescence vive qui attire le mâle luminescent ; la production de lumière diminue chez la femelle après la libération des gamètes. Dans l’ordre des Chaetopterida, le processus, qui implique la décharge d’une sécrétion luminescente de certains segments et des antennes, est sous contrôle nerveux ; chez Chaetopterus, la lumière peut être produite dans les parapodes en stimulant le nerf ventral. L’importance de la production de lumière chez ce genre est cependant inconnue, car il vit dans un tube à travers lequel les rayons lumineux ne peuvent pas passer. Lorsqu’ils sont stimulés, certains vers de terre produisent une bave luminescente par la bouche, l’anus, les pores dorsaux ou les pores excréteurs ; il est possible que la lumière soit produite par des bactéries vivant dans le ver. La luminescence est inconnue chez les sangsues.

Les polychètes, en particulier les Sabellida qui vivent dans des tubes, répondent généralement aux changements d’intensité lumineuse en se retirant dans leurs tubes.

Un comportement agressif a été signalé chez plusieurs espèces de néréides (un groupe de polychètes se déplaçant librement) ; ils répondent à un stimulus en étendant le proboscis (organe d’alimentation) pour exposer les mâchoires. Neanthes arenaceodentata combat les membres de son propre sexe mais pas ceux du sexe opposé. Cette réponse peut être liée à la ponte puisque cette espèce n’essaime pas mais pond des gamètes dans le tube d’un autre individu ; le combat empêche ainsi l’occupation d’un tube par deux individus du même sexe.

Les polychètes comme les oligochètes peuvent apprendre à choisir entre des environnements favorables et défavorables. Dans une expérience, les vers de terre essaient une douzaine de fois d’amener dans leur terrier une feuille rendue immobile par l’attachement à un objet quelconque ; lorsqu’une feuille non attachée est présentée au ver, celui-ci se tourne vers elle et ignore par la suite la feuille immobilisée.

Le commensalisme, une relation bénéfique entre deux types d’organismes, est courant chez certains vers à écailles (Phyllodocida, un ordre de polychètes). Ces vers se trouvent dans les tubes des polychètes sédentaires, dans la cavité du manteau des mollusques, comme les chitons et les patelles, et sur certains échinodermes, comme les étoiles de mer et dans le rectum des concombres de mer. Le ver à écailles Arctonoe, qui vit normalement sur les étoiles de mer, est attiré par l’eau provenant de l’étoile de mer hôte mais pas par celle provenant d’autres espèces d’étoiles de mer. Il a été établi que l’attractif présent dans l’eau est un produit chimique sécrété par l’hôte, mais sa nature est inconnue. Les polychètes tubicoles, comme Chaetopterus, peuvent être l’hôte de vers à écailles, de crabes à pois ou de poissons, qui mangent les matières transportées par les courants d’eau produits par l’hôte. Le commensalisme existe chez certaines espèces d’oligochètes aquatiques. L’extrémité postérieure d’Aspidodrilus, par exemple, est modifiée comme une grande ventouse pour se fixer à d’autres vers.

Le parasitisme est rare chez les polychètes. Les myzostomides, un groupe de polychètes atypiques, sont commensaux ou parasites soit à la surface, soit à l’intérieur des échinodermes, principalement les crinoïdes. Les espèces de polychètes qui vivent à la surface se nourrissent de fines particules transportées vers la bouche du crinoïde. Les parasites qui vivent à l’intérieur des crinoïdes peuvent se trouver dans la paroi du corps, le coelome ou le tube digestif. Les infestations parasitaires par les polychètes sont souvent assez graves pour provoquer des excroissances verruqueuses à la surface de l’hôte ; de telles excroissances ont été observées à la surface de crinoïdes fossiles de l’ère paléozoïque (il y a plus de 225 000 000 d’années), ce qui indique que ces parasites se sont établis très tôt. Certaines formes, comme l’Iphitime, sont parasites dans la chambre branchiale des crabes. Les jeunes stades de l’espèce polychète cosmopolite Arabella iricolor se développent dans le cœlome des espèces d’un autre polychète (Diopatra). Certains oligochètes aquatiques vivent dans l’uretère des crapauds ou dans les yeux des grenouilles. Tous les membres de l’ordre des Branchiobdellida sont parasites dans les chambres à couvain des crustacés isopodes ou sur les branchies des écrevisses, où ils sucent le sang. De nombreuses sangsues, qui se nourrissent toutes de sang, ne s’attachent à l’hôte que pendant l’alimentation. Les sangsues marines, par contre, se fixent de façon permanente à leur poisson hôte.

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