Cérémonies. Les cérémonies de naissance, qui prennent plusieurs formes, annoncent l’arrivée de nouveaux membres de la communauté. Elles nécessitent souvent des sacrifices à la divinité par la bienveillance de laquelle l’enfant est né. Les cérémonies d’initiation du poro et du sande ont un caractère éducatif et sont organisées par étapes pour une maturation ordonnée des jeunes. Les cérémonies de mariage impliquent la participation de la communauté et sont essentielles pour la prospérité et la stabilité conjugales. Les rituels des travaux agricoles procurent des bénédictions de fertilité et de prospérité pour les récoltes et purifient la ferme de toute souillure résultant de la violation des tabous. Il existe des cérémonies pour l’installation des chefs et pour les procédures judiciaires dans les tribunaux. D’autres cérémonies concernent l’initiation des membres des « sociétés de médecine » et l’efficacité de leur travail. Le rite de la « traversée de l’eau » fait partie du dernier rite de passage, effectué en tant que rite funéraire pour assurer le statut ancestral du défunt. Les ancêtres sont commémorés par des cérémonies comportant des prières et des sacrifices ; la cérémonie du « riz rouge » permet d’apaiser leur colère.
Arts. Les activités artistiques sont apprises et exercées dans des contextes sociaux et religieux. Certains travaux artistiques, comme la sculpture, nécessitent une vocation particulière de l’individu. Le conte et l’art oratoire sont populaires. Les mythes Mende sont appris par les initiés des sociétés poro et sande, qui pratiquent également la musique et les danses. Les masques utilisés pour l’initiation, en particulier le masque de la société sande, sont des œuvres de sculpture exceptionnelles. Les troupes de danse sierra-léonaises des années 1990 avaient une forte saveur artistique Mende.
Médecine. Le halei (homme médecine) et plusieurs « sociétés de médecine » s’occupent de la maladie, qui peut avoir des causes physiques ou spirituelles. Les causes spirituelles comprennent les déficiences morales individuelles et les activités malveillantes des esprits et de leurs agents. Le devin découvre la cause d’une maladie ou d’un malheur. L’homme médecine ou le médecin guérisseur prépare les médicaments et les administre. Les médicaments sont préparés à partir d’herbes et d’autres substances naturelles. La médecine protectrice peut consister en des charmes et des inoculations de « substances puissantes ». Lorsqu’un médicament est préparé et consacré, on pense qu’il est imprégné d’efficacité. Depuis l’avènement de la médecine scientifique et du christianisme dans la société Mende, l’utilisation de la médecine traditionnelle est en déclin, surtout dans les villes.
Mort et vie après la mort. La mort est souvent imputée à la sorcellerie ou aux activités des esprits et de leurs agents. Cependant, la mort dans la vieillesse est acceptée comme naturelle, et les enquêtes sur d’autres causes ne sont pas nécessaires. La mort naturelle n’est pas considérée comme une calamité, mais la mort d’une personne jeune est considérée comme une « mauvaise mort ». Selon le statut du défunt et son sexe, différents rites funéraires s’appliquent. Les rites de passage font en sorte qu’une personne décédée qui possède les qualifications morales « traverse la rivière » et devient un ancêtre. Les ancêtres continuent de vivre en tant qu’esprits et leurs parents terrestres entretiennent leur mémoire dans des rituels.
Pour l’article original sur les Mende, voir le volume 9, Afrique et Moyen-Orient.
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JUDE C. AGUWA
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