Bec Crew
Bec Crew
Becky Crew est une communicatrice scientifique basée à Sydney, qui aime les animaux bizarres et merveilleux. Des comportements étranges et des adaptations spéciales aux espèces nouvellement découvertes et aux chercheurs qui les trouvent, ses sujets célèbrent à quel point tant de créatures qui vivent parmi nous peuvent être étrangères et pourtant racontables.
La nature aime les coups tordus, et nous en avons une superbe pour vous. Rencontrez la méduse à l’envers (Cassiopea andromeda), une créature unique en son genre qui préfère flotter les bras en l’air, sa cloche reposant sur le fond marin.
On la trouve dans les plaines de sable ou de boue, les herbiers marins, les lagons peu profonds et autour des mangroves, la méduse à l’envers est très particulière quant à son espace de vie.
Elle est répandue à travers le monde, notamment dans les océans Indien et Pacifique, ainsi que dans la mer Méditerranée. Il y a même eu une poignée d’observations dans les eaux australiennes, principalement dans le nord, mais plus récemment au large de la côte de l’Australie occidentale et dans le lac Wallis et le lac Illawarra dans la région côtière du NSW.
Les voici, faisant leur affaire dans les eaux souillées et peu profondes du lac Wallis :
(Crédit image : Stephen J. Keable et Shane T.Ahyong)
Les méduses à l’envers peuvent atteindre une largeur d’environ 30 cm et peuvent vous piquer si vous avez la malchance de marcher sur l’une d’elles.
L’espèce utilise son venin pour paralyser les proies qui nagent à proximité de ses bras, mais lorsqu’il n’y a pas de sources de nourriture plus importantes, elle fait pulser sa cloche pour pousser l’eau de mer à travers ses bras afin de pouvoir recueillir un repas de zooplancton microscopique à la place.
Bien sûr, les méduses ordinaires se débrouillent parfaitement bien sans flotter à l’envers, alors pourquoi C. andromeda doit-elle être si différente ?
Bien, la réponse facile serait le camouflage, car elles ressemblent vraiment à une foule d’anémones de mer lorsqu’elles ont leurs bouts froufroutants pointés vers le ciel :
(Crédit image : Raimond Spekking/Wikimedia)
Mais la réponse est en fait beaucoup plus compliquée que cela.
En se retournant, ces gelées reçoivent un maximum de lumière solaire sur leurs bras, ce qui leur permet d’accueillir des algues dinoflagellées photosynthétiques.
Les algues obtiennent de s’accumuler sur les bras des gelées, se développant au soleil dans un environnement relativement sûr, tandis que les gelées sont récompensées par un approvisionnement sans fin en nutriments. Gagnant, gagnant.
La méduse renversée joue également le rôle d’hôte pour les petites crevettes qui vivent à proximité, car ses bras leur offrent un abri protecteur, et en retour, les crevettes la débarrassent des parasites.
Donc, cette étrange gelée, qui porte le nom de DEUX poids lourds de la mythologie grecque, est l’amie des crevettes et des algues, et elle est très mignonne en le faisant :
(Crédit image : prilfish/Flickr)
Voici une bande de gelées renversées, pulsant vigoureusement, prêtes pour un repas :