Avec un problème de santé massif et mondial dans tous les esprits ces jours-ci, il est facile d’oublier que d’autres problèmes n’ont pas disparu et peuvent même être tout aussi importants ou devenir encore plus critiques. Ils n’attirent tout simplement pas l’attention des médias actuellement.
Les nitrosamines sont l’une de ces menaces qui faisaient auparavant l’actualité. Ce sont des composés organiques comportant un groupe nitroso et un groupe amino. Ils ont la formule générique R2N-N=O où les groupes R sont généralement de nature alkyle. Ils peuvent être présents naturellement dans certains aliments et boissons, notamment les viandes salées, certains fromages, la bière ( !), le lait en poudre et le poisson. Elles sont aussi couramment présentes dans les cosmétiques et l’une des difficultés est qu’elles se forment souvent au fil du temps par la réaction des conservateurs nitrites avec les amines. Les nitrosamines ne sont pas directement cancérigènes en soi, mais l’activation métabolomique peut les rendre telles.
En plus d’être présentes dans les produits de soins personnels, les aliments et les boissons, l’Agence européenne des médicaments (EMA) et la Food and Drugs Administration (FDA) américaine ont signalé la présence de faibles niveaux d’une impureté nitrosamine particulière appelée N-nitrosodiméthylamine (NDMA) dans les médicaments à base de ranitidine, disponibles à la fois sur ordonnance et en vente libre comme traitement des brûlures d’estomac, de l’indigestion et du reflux acide. L’inquiétude ne portait pas tant sur la présence de NDMA que sur l’observation que les niveaux de contamination peuvent augmenter en concentration pendant le stockage. La FDA a par la suite demandé aux fabricants de retirer de la vente tous les médicaments à base de ranitidine (par exemple, le Zantac®).
Donc, dois-je m’en soucier ? Eh bien, la présence de cancérigènes potentiels dans les aliments et la bière( !) est assez inquiétante et la présence supplémentaire d’une substance liée aux cancers gastriques se retrouve dans des médicaments vendus pour traiter les affections gastriques est une ironie désagréable.
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Comme la NDMA peut être formée par l’augmentation des températures, dans ce cas, la GC-MS n’est pas une option d’analyse. Il existe cependant d’autres solutions pour détecter les nitrosamines. La FDA a publié deux méthodes pour détecter la NDMA dans les produits à base de ranititidine, l’une par LC-MS/MS sur un spectromètre de masse à triple quadripôle et l’autre par spectrométrie de masse LC-MS à haute résolution précise (HRAM) à l’aide du système Thermo Scientific™ Q Exactive™ LC-MS/MS. Plus de détails sur cet aspect ont été discutés précédemment sur ce site.
À notre époque, les peurs sanitaires sont de plus en plus répandues. L’Organisation mondiale de la santé cite le cancer comme la deuxième cause de décès dans le monde, avec un large éventail de causes allant du tabac, de l’alcool, du soleil, de la pollution atmosphérique, de l’obésité, du plutonium… (. Certains sont plus faciles à éviter que d’autres, mais la pensée que des produits chimiques cancérigènes se forment dans nos aliments, nos boissons et nos cosmétiques est quelque chose dont nous devrions nous préoccuper. Heureusement, la LC-MS offre un excellent moyen de les vérifier.
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