Road to Success : Une histoire de Jimmy Butler

La route du succès est rarement facile. Beaucoup tombent et trébuchent en chemin, et d’autres abandonnent tout simplement avant même que le voyage ne commence. Les personnes les plus fortes sont celles qui continuent à avancer, peu importe les détours que la vie leur fait subir. Jimmy Butler est un All-Star de la NBA qui a enduré le chemin qu’on lui a tracé, et parce qu’il l’a fait, il vaut maintenant des millions. Du fait que sa propre mère lui ait dit « Je n’aime pas ton allure – tu dois partir », au fait qu’il soit devenu un joueur apprécié de son équipe respective, Jimmy Butler a lutté d’innombrables fois, mais malgré tout, il s’en est tenu à ce qu’il savait le mieux et est devenu le joueur et la personne qu’il est aujourd’hui1.

Jimmy Butler est né le 14 septembre 1989 dans une petite ville du Texas appelée Tomball, une banlieue de Houston. La vie de Butler n’a pas toujours été aussi glamour qu’aujourd’hui. Il a également dû faire face à des épreuves. Le père de Butler est parti très tôt, le forçant à vivre avec sa mère monoparentale, jusqu’à ce qu’un jour, alors qu’il avait treize ans, sa mère lui dise : « Je n’aime pas ton allure, tu dois partir ».2 Le jeune Butler n’avait aucune aide directe, et parfois, il était considéré comme un sans-abri. Mais il passait d’un foyer d’accueil à un autre, espérant constamment trouver un endroit où rester et se sentir chez lui.

Alors qu’il jouait au basket avec un ami au lycée, Jimmy Butler a été invité à aller jouer aux jeux vidéo avec son futur meilleur ami Jordan Leslie, et c’est là que Butler a finalement trouvé un endroit où rester. Dans ce foyer, Butler a rencontré sa figure maternelle Michelle Lambert, qui l’a aidé à grandir et lui a fait promettre qu’il irait à l’université et ferait quelque chose de sa vie.3

Jimmy Butler a décidé de prendre le basket plus au sérieux, mais à la fin de tous ses efforts, il n’était toujours qu’un joueur moyen. À sa sortie du lycée en 2007, Jimmy Butler était classé 72e au Texas, ce qui, mis en perspective, n’est pas si génial.4 Les seuls joueurs classés que la plupart des recruteurs universitaires regardent sont dans les vingt premiers. Le fait que Butler soit classé 72e signifie donc qu’aucune université ne s’intéresse vraiment à lui, car les statistiques ne montrent pas qu’il est un joueur extraordinaire. En raison de son classement, et comme aucune grande université ne voulait le recruter, Jimmy Butler a dû commencer sa carrière universitaire au Tyler Junior College, où il était à nouveau un joueur moyen.5

Butler a joué à un rythme moyen pendant son séjour au Junior College, mais, en 2008, c’est son éthique de travail qui l’a fait entrer au Marquette College, une université de Division 1.6 Lors d’un match, un entraîneur de Marquette a remarqué à quel point Jimmy Butler travaillait dur par rapport aux autres joueurs et lui a proposé de jouer à Marquette.7 Bien sûr, Butler a sauté sur l’offre. Pour lui, c’était un rêve devenu réalité. C’est à Marquette que Butler a rencontré sa nouvelle source d’inspiration et sa figure paternelle, l’entraîneur Buzz Williams.8 L’entraîneur Williams était dur avec Butler, et Butler savait qu’il était dur avec lui. Lorsque Butler était à Marquette, l’entraîneur Williams prévoyait une semaine d’entraînement obligatoire pendant les vacances d’automne et demandait à toute l’équipe, y compris Butler, de participer à deux journées d’entraînement au milieu de la nature. Un entraînement de deux jours est un entraînement plus intense et plus difficile. Au lieu d’être en vacances d’automne et de profiter de leur temps libre, toute l’équipe de basket a dû y participer. 9 L’entraîneur Williams a poussé Butler à travailler dur, mais Butler s’est poussé encore plus fort. Butler savait qu’il était un joueur moyen ; ses statistiques et son classement le montraient. Il voulait tellement changer cette stigmatisation qu’il en est devenu obsédé. Pendant les entraînements, Butler s’énervait tellement lorsqu’il commettait une erreur qu’il se mettait à jurer et à s’abaisser à tel point que ses performances s’en ressentaient. Il en est arrivé à un point où les entraîneurs déduisaient des points pour ses crises de colère afin d’essayer de le calmer pour qu’il soit plus performant.10 Même s’il avait cette obsession malsaine, son travail acharné a commencé à porter ses fruits.

Lorsque la draft est arrivée en 2011, Coach Williams a contacté les Celtics, les Clippers et les Bulls, et il leur a parlé de l’éthique de travail et du potentiel de Butler. Toutes les équipes n’étaient pas intéressées, mais ce sont les Bulls qui ont tenté leur chance avec Butler et l’ont choisi en dernier du premier tour de la draft NBA.11

Alors qu’il était à l’université, Butler a perfectionné son obéissance au point de ne faire que ce qui lui était demandé par le coach, et cela s’est traduit par sa chance en NBA. Un exemple de l’obéissance de Butler a été montré lors d’un match contre les New York Knicks alors qu’ils avaient Carmelo. On a demandé à Butler de garder Carmelo. Au milieu du match, le meneur de jeu Derrick Rose se faisait doubler, il a donc passé la balle à Butler et même s’il était grand ouvert, Butler lui a renvoyé la balle. Lorsqu’un temps mort a été demandé, Rose a demandé à Butler pourquoi il n’avait pas tiré la balle ; Butler a simplement répondu :  » Je ne fais que garder Carmelo. « 12

Pendant la première et la deuxième saison de Butler, il a eu des statistiques très moyennes, mais il s’est révélé lors des playoffs de sa deuxième saison. Lors des playoffs de 2013, Jimmy Butler a eu des statistiques supérieures à la moyenne, et grâce à cela, il a pu devenir un titulaire à temps plein pour les années qui ont suivi.13

Le 16 octobre 2014, les Chicago Bulls jouaient un match très intense contre les Atlanta Hawks. Le match s’est déroulé au coude à coude dès le début. Les joueurs se sont alignés pour la dernière seconde et demie du match, avec le score 84-82, Atlanta Hawks en tête. Le ballon est récupéré par les Chicago Bulls. Lorsque l’arbitre a donné le ballon à un membre des Chicago Bulls, tous les joueurs ont commencé à se bousculer, soit pour s’ouvrir, soit pour jouer en défense. En une fraction de seconde, Jimmy Butler s’est ouvert de justesse, a récupéré le ballon et a tiré… et a réalisé un trois-points au buzzer qui a solidifié la victoire des Chicago Bulls sur les Atlanta Hawks14.

Le héros du match, Jimmy Butler, a eu des statistiques incroyables, comme 29 points en tirant 8 sur 14, 5 rebonds, 2 blocs et 2 interceptions, tout en jouant 31 minutes, ce qui était les plus hautes statistiques enregistrées dans ce match.15 En plus de ces statistiques, Jimmy Butler a frappé un tir gagnant et il n’était même pas considéré comme un All-Star jusqu’après ce match. Grâce à ce travail acharné, cette détermination et ce refus d’abandonner, Jimmy Butler s’est façonné au fil des ans, malgré toutes ses difficultés, et est devenu un joueur comme aucun autre dans la NBA.

L’année 2015 a été l’année de percée de Jimmy Butler. En réalisant une moyenne de 20 points par match, 5,8 rebonds par match, 3,3 passes décisives par match et 1,8 bloc par match, Jimmy Butler avait montré qu’il était plus qu’un joueur au-dessus de la moyenne et a été nommé NBA All-Star 2015. Bien qu’il ait été mis à la porte de chez lui à un jeune âge, qu’il ait été un joueur moyen dans sa jeunesse et à l’université, et qu’il ait été drafté en dernier du premier tour, Jimmy Butler a tout de même réussi à devenir un joueur extraordinaire et est devenu le premier Chicago Bull à être nommé le joueur le plus amélioré de la NBA.16

Jimmy Butler est passé d’un joueur dont personne ne voulait en raison de son manque de compétences, à un joueur que presque tout le monde veut et est prêt à payer des millions pour lui. Même s’il a eu une éducation difficile, Butler a continué à s’efforcer d’en faire plus, même à travers toute sa célébrité et sa promotion, et c’est ce qui le distingue de beaucoup d’autres joueurs. Butler est devenu un All-Star, a joué dans l’équipe de basket-ball des États-Unis et a gagné des millions de dollars. Mais malgré tous ses accomplissements, il est resté humble et a continué à travailler dur jour après jour.17