Siège d’Orléans

Entre octobre 1428 et mai 1429, pendant la guerre de Cent Ans (1337-1453), la ville d’Orléans, en France, est assiégée par les forces anglaises. Le 8 mai 1429, Jeanne d’Arc (1412-31), une paysanne française adolescente, a réussi à mener une force française pour briser le siège. En 1920, elle a été canonisée par l’Église catholique romaine.

Siège d’Orléans : Contexte

En 1415, la guerre de Cent Ans entre l’Angleterre et la France entre dans une phase cruciale lorsque le jeune roi Henri V (1386-1422) d’Angleterre envahit la France et remporte une série de victoires décisives contre les forces du roi Charles VI (1368-1422). À la mort d’Henri, fin août 1422, les Anglais et leurs alliés franco-bourguignons contrôlent l’Aquitaine et la majeure partie du nord de la France, y compris Paris. Charles VI, depuis longtemps invalide, meurt en octobre, et son fils, Charles (1403-61), régent depuis 1418, se prépare à monter sur le trône. Cependant, Reims, la ville traditionnelle du couronnement français, est tenue par les Anglo-Bourguignons, et le dauphin (héritier apparent du trône de France) n’est pas couronné. Pendant ce temps, le roi Henri VI (1421-1471) d’Angleterre, le fils en bas âge d’Henri V et de Catherine de Valois, la fille de Charles VI, a été proclamé roi de France par les Anglais.

Quand elle avait environ 16 ans, Jeanne, la fille de Jacques d’Arc, un fermier de Domremy, en France, a entendu des « voix » de saints chrétiens lui disant d’aider Charles, le dauphin français, à gagner le trône de France et à expulser les Anglais de France. En mai 1428, elle se rendit à Vaucouleurs, une place forte du dauphin, et fit part de ses visions au capitaine de la garnison. Ne croyant pas la jeune paysanne, il la renvoie chez elle. En janvier 1429, elle revient et le capitaine, impressionné par sa piété et sa détermination, accepte de la laisser passer chez le dauphin à Chinon.

Vêtue d’habits d’homme et accompagnée d’un petit groupe de soldats, elle atteint le château du dauphin à Chinon en février 1429 et obtient une audience. Charles se cacha parmi ses courtisans, mais Jeanne le repéra immédiatement et l’informa de sa mission divine. Pendant plusieurs semaines, Charles fait interroger Jeanne par des théologiens de Poitiers, qui concluent que, vu sa situation désespérée, le dauphin serait bien inspiré de faire appel à cette fille étrange et charismatique.

Siège d’Orléans brisé : 8 mai 1429

Charles fournit à Jeanne une petite armée, et le 27 avril 1429, elle part pour Orléans, assiégée par les Anglais depuis octobre 1428. Le 29 avril, alors qu’une sortie française distrait les troupes anglaises à l’ouest d’Orléans, Jeanne entre sans opposition par la porte est. Elle apporta des fournitures et des renforts dont on avait grand besoin et incita les Français à une résistance passionnée. Elle mena personnellement la charge dans plusieurs batailles et le 7 mai, elle fut frappée par une flèche. Après avoir rapidement pansé sa blessure, elle retourne au combat et les Français remportent la victoire. Le 8 mai, les Anglais se retirent d’Orléans.

Joan of Arc brûlée sur un bûcher

Au cours des cinq semaines suivantes, Jeanne mène les forces françaises dans un certain nombre de victoires éclatantes sur les Anglais, et Reims, la ville traditionnelle du couronnement, est capturée en juillet. Plus tard dans le mois, Charles VII fut couronné roi de France, avec Jeanne d’Arc à ses pieds (bien qu’on se souvienne plus tard d’elle comme d’une guerrière intrépide, Jeanne n’a jamais combattu au combat ni tué un adversaire. Au contraire, elle accompagnait ses hommes comme une sorte de mascotte inspirante, brandissant sa bannière à la place d’une arme. Elle était également chargée d’esquisser des stratégies militaires, de diriger les troupes et de proposer des solutions diplomatiques aux Anglais).

En mai 1430, alors qu’ils menaient une autre expédition militaire contre les occupants anglais de la France, les soldats de Bourguignon capturèrent Jeanne et la vendirent aux Anglais, qui la jugèrent pour hérésie. La « Pucelle d’Orléans » fut jugée comme hérétique et sorcière, condamnée et, le 30 mai 1431, brûlée sur le bûcher à Rouen. En 1920, Jeanne d’Arc, déjà l’un des grands héros de l’histoire de France, a été reconnue comme une sainte chrétienne par l’Église catholique romaine.

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