Syndrome de Capgras dans la démence : Êtes-vous un prétendant ou la  » vraie Mary  » ?

Si vous avez un proche atteint de démence et qu’il vous demande constamment si vous êtes  » vraiment vous « , il se peut qu’il soit atteint du syndrome de Capgras.

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Le syndrome de Capgras, également connu sous le nom de délire de Capgras, est la croyance irrationnelle qu’une personne ou un lieu familier a été remplacé par un double exact. La fille Marie devient un simili alors que la « vraie Marie » est ailleurs.

Capgras, du nom de Jean Marie Joseph Capgras, le psychiatre français qui l’a identifié le premier, est couramment observé chez les personnes atteintes de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer et les démences apparentées.

Une étude publiée dans la revue Alzheimer Disease & Associated Disorders a examiné la prévalence des syndromes de mauvaise identification (Capgras fait partie de cette catégorie) chez 650 patients atteints de diverses maladies neurodégénératives. L’étude a révélé que des événements de type Capgras se sont produits chez environ 16 % des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et 16 % des personnes atteintes de la démence à corps de Lewy qui ont participé à l’étude. Ils ne sont pas souvent observés dans la démence fronto-temporale.

Chez les patients atteints de démence, le délire de Capgras peut aller et venir. Généralement, la ou les personnes les plus entourées deviennent l’imposteur. On ne comprend pas quand et pourquoi la personne atteinte de démence croit cela.

Ce délire est parfois aussi observé chez les personnes atteintes de schizophrénie ou de troubles bipolaires, ou chez celles qui ont des lésions ou des maladies cérébrales.

Surmonter le syndrome de Capgras

Le syndrome de Capgras est particulièrement douloureux à observer pour la famille. Généralement, ce sont les aidants les plus proches qui sont accusés d’être un imposteur. Ces personnes sont également vulnérables à l’épuisement, à l’isolement et aux doutes sur leur façon de gérer les choses.

Il est important de se rappeler que Capgras est un symptôme de la démence, et non la véritable croyance de votre proche. Parce qu’il s’agit d’une illusion (une fausse croyance fixe qui ne peut pas être raisonnée), aucune quantité de réassurance, d’argument ou de preuve ne change son esprit.

Ce que vous pouvez faire en premier

Avec n’importe lequel des symptômes neuropsychiatriques de la démence, comme Capgras, nous essayons toujours les interventions comportementales et environnementales avant les médicaments. Les éléments suivants peuvent aider les membres de la famille à gérer :

  • Ne discutez pas avec la croyance. Cela ne fait que rendre la personne plus en colère et plus convaincue qu’elle a raison.

  • Allez avec l’émotion. Reconnaissez la peur, la frustration et la colère de votre proche.

  • Changez l’objectif ou réorientez votre proche. Essayez de le distraire avec une activité, de la musique ou un trajet en voiture.

  • Accordez votre désaccord sur cette croyance. Rappelez-leur que, peu importe qui vous êtes, vous les aimez et vous êtes là pour eux.

  • Soyez créatif. Dans certains cas, l’aidant accusé d’être un imposteur peut être en mesure de quitter la pièce pour aller chercher la « vraie » personne, puis revenir et ne plus être perçu comme un imposteur.

Quand votre proche a besoin d’une intervention médicale

Si le délire de Capgras provoque une grande détresse chez la personne atteinte de démence, ou si la personne se met en danger ou met en danger ses aidants (en les frappant), une évaluation médicale (et éventuellement une médication) est justifiée.

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Lors de l’évaluation médicale, assurez-vous que le médecin vérifie la possibilité d’une infection de la vessie et que toute douleur, constipation et brûlure d’estomac (qui sont difficiles à communiquer pour une personne atteinte de démence) sont traitées.

Les médicaments pour la mémoire tels que la rivastigmine (Exelon), la galantamine (Razadyne) ou le donépézil (Aricept) peuvent réduire ces symptômes psychotiques dans certaines démences.

Occasionnellement, un médicament qui réduit les délires (un antipsychotique atypique) pourrait être utilisé, mais pas en tant qu’approche de première ligne, à moins que cela ne cause une détresse significative pour le patient.

Les points à retenir

Le Capgras est un symptôme aussi douloureux à vivre pour la personne atteinte de démence que pour sa famille qui le voit se produire.

Comprendre que le Capgras et les autres symptômes, tels que les hallucinations, les autres délires, l’anxiété et la dépression, sont des symptômes dus aux changements cérébraux et non pas ce que ressent réellement la personne. Cela peut enrichir l’expérience des soignants.

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