Taux d’attaque, en épidémiologie, la proportion de personnes qui tombent malades (ou qui meurent) d’une maladie dans une population initialement indemne de cette maladie. Le terme taux d’attaque est parfois utilisé de manière interchangeable avec le terme proportion d’incidence. Les taux d’attaque sont généralement utilisés dans les enquêtes sur les épidémies aiguës de maladies, où ils peuvent aider à identifier les expositions qui ont contribué à la maladie (par exemple, la consommation d’un aliment spécifique). Le taux d’attaque est calculé comme le nombre de personnes qui sont tombées malades divisé par le nombre de personnes à risque pour la maladie.
Pour calculer un taux d’attaque, il faut d’abord élaborer une définition de cas, ou un ensemble de critères permettant de définir la maladie en question. Les définitions de cas peuvent être basées sur une constellation de signes cliniques (par exemple, une fièvre accompagnée de vomissements ou de diarrhée) ou sur la sérologie (par exemple, la présence d’anticorps contre l’agent étiologique). Le nombre de personnes qui répondent à la définition de cas est représenté dans le numérateur du taux d’attaque. Le dénominateur du taux d’attaque est le nombre de personnes qui risquent de tomber malades. Les individus à risque sont les personnes qui ont eu l’occasion d’être exposées à la maladie – par exemple, tous les individus qui ont mangé un certain produit alimentaire.
La période pendant laquelle les nombres de cas sont collectés est définie par les spécificités de l’épidémie (par exemple, les personnes qui développent les symptômes définis sur une période donnée après un événement). La période d’apparition des nouveaux cas peut être un indice pour l’identification de l’agent causal. En outre, les personnes qui sont tombées malades ou non sont interrogées afin de déterminer leur exposition, et les taux d’attaque pour celles qui ont été exposées ou non sont calculés. Il peut être impossible de déterminer l’exposition causale à partir des seuls taux d’attaque spécifiques à l’exposition, car de nombreux sujets auront été exposés à plusieurs agents potentiels. Un taux d’attaque relatif doit être calculé pour chaque exposition.