The Harvard Gazette

GAZETTE : En 2017, le Post a adopté le slogan « La démocratie meurt dans l’obscurité. » Trois ans plus tard, alors que de nombreux départements et fonctions du gouvernement fédéral se sont politisés, la démocratie meurt-elle encore dans l’obscurité ou est-elle en train d’expirer au grand jour, à la lumière vive du jour ?

BARON : Eh bien, c’est une bonne question. Nous ne sommes pas encore prêts à changer la devise, d’ailleurs. Ce que cette devise veut vraiment dire, c’est que c’est notre travail de révéler ce qui se passe au sein du gouvernement en particulier et au sein des institutions puissantes, et que si nous ne le faisons pas, alors la démocratie n’a aucune chance de prospérer. Notre travail consiste à apporter la transparence, à faire la lumière sur le gouvernement et sur l’influence que les institutions et les individus puissants exercent sur nos vies. C’est vrai. Je pense qu’il y a une attaque contre nos institutions démocratiques et contre les normes démocratiques. C’est très inquiétant. Une grande partie de ce qui a pu se produire dans les coulisses par le passé se produit maintenant au grand jour. Mais il y a encore beaucoup de choses qui se passent dans les coulisses. Et donc notre travail est de couvrir, et de bien couvrir, à la fois ce qui se passe dans les coulisses et les implications de ce qui se passe ouvertement.

GAZETTE : Est-ce que l’industrie a fait un travail suffisant pour se défendre contre les attaques, expliquer ce qu’est le journalisme et ce qu’il n’est pas, ou promouvoir comment la société bénéficie du journalisme ? Pensez-vous que laisser le travail parler de lui-même est une erreur avec le recul, étant donné où nous en sommes actuellement ?

BARON : Je pense que nous avons fait un terrible travail en tant qu’industrie pour nous expliquer. Dans le passé, nous nous sommes sentis comme, « Oh, le travail parlera de lui-même. » Mais alors que le travail devrait parler de lui-même, il ne le fait pas. Et donc je pense qu’au fil des années, le public en est venu à considérer le travail du journalisme comme acquis. Il en est venu à penser qu’une démocratie peut exister sans une presse vigoureuse, libre et indépendante. Or, la réalité est qu’elle ne le peut pas. Nous avons très mal réussi à expliquer l’importance d’une presse libre et indépendante pour notre démocratie, pour notre système de gouvernance en général et pour nos communautés. Que se passe-t-il lorsque vous n’avez pas de presse ? Nous pouvons le constater aujourd’hui dans une grande partie du pays, où les journaux qui, historiquement, ont été le principal fournisseur d’informations sur les communautés, sont en train de mourir et de disparaître, ou bien ils sont tellement dépouillés qu’ils n’ont presque plus de ressources journalistiques disponibles pour faire du vrai journalisme et que les choses ne sont pas couvertes. Les politiciens savent qu’ils ne sont pas couverts. Ils savent qu’ils peuvent s’en tirer avec des choses qu’ils n’auraient pas pu faire auparavant. Lorsque le public n’est pas informé, il est susceptible d’être manipulé. Et je pense que la presse a fait un très mauvais travail pour expliquer pourquoi elle est nécessaire et quelle est sa contribution à notre pays et à nos communautés.

GAZETTE : Les gens disent que vous êtes un formidable porte-parole de la profession. Que pensez-vous de ce manteau ?

BARON : Ce n’est pas quelque chose que j’ai jamais attendu pour moi-même, certainement pas quelque chose que j’ai recherché. C’est juste arrivé comme ça. Un peu auparavant, quand j’étais à Boston, à cause de l’enquête sur l’église, mais particulièrement maintenant dans l’environnement actuel, je pense qu’il est important que quelqu’un se lève et parle des principes de notre profession et des pratiques de notre profession, et aide à expliquer qui nous sommes et ce que nous essayons d’accomplir. Et comme nous ne sommes pas très nombreux à le faire, j’ai été, je suppose, involontairement enrôlé dans cette tâche. Je n’ai pas peur de ça. Je ne l’ai pas cherché. Mais je pense que c’est incroyablement important, et c’est l’une des choses les plus importantes que je puisse faire. J’espère que cela aura un certain impact.

GAZETTE : Avez-vous réfléchi à la retraite ? Quand saurez-vous que vous êtes prêt à passer à autre chose ?

BARON : Je pense que je serai toujours impliqué dans le journalisme d’une manière ou d’une autre. La question est de savoir si je dirige une grande salle de presse et combien de temps je veux le faire. Je n’ai pas l’intention de me retirer et de devenir un ermite. Je serai toujours engagé d’une manière ou d’une autre – du moins je l’espère. Mais je dois y réfléchir. Je n’ai pris aucune décision. J’ai 65 ans. Je fais cela depuis longtemps. Je suis dans le métier depuis 44 ans, et j’ai été rédacteur en chef pendant 20 ans. Ce sont des emplois épuisants. Il y a beaucoup de pression, et il n’y a pas beaucoup d’occasions de se détendre. Et c’est quelque chose auquel je dois penser.

Cette interview a été éditée pour plus de clarté et de longueur.

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