Mouci


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Couci de pot
(Calendula officinalis LINN.)
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Botanique : Calendula officinalis (LINN.)
Famille : N.O. Compositae

  • Histoire
  • Culture
  • Parties utilisées
  • Action et usages médicinaux

—Synonymes—Caltha officinalis. Ors. Ruddes. Mary Gowles. Oculus Christi. Pot Marigold. Marygold. Fiore d’ogni mese. Solis Sponsa.
—Parties utilisées—Fleurs, herbe, feuilles.

Le souci commun est connu de tous, avec ses feuilles vert pâle et ses fleurs orange doré. On dit qu’il est en fleurs aux calendes de chaque mois, d’où son nom latin, et l’un des noms sous lesquels il est connu en Italie – fiore d’ogni mese – contrarie cette dérivation. Il n’a pas été nommé d’après la Vierge, son nom étant une corruption de l’anglo-saxon merso-meargealla, le souci des marais. Les auteurs du vieil anglais l’appelaient Golds ou Ruddes. Il a cependant été associé plus tard à la Vierge Marie et, au XVIIe siècle, à la reine Marie. —Histoire – Il était bien connu des anciens herboristes comme fleur de jardin et pour son utilisation en cuisine et en médecine. Dodoens-Lyte (A Niewe Herball, 1578) dit : « Elle a d’agréables fleurs jaunes, vives et brillantes, qui se ferment au coucher du soleil, et s’étendent et s’ouvrent à nouveau au lever du soleil ». Linné a fixé une limite plus étroite à l’expansion de ses fleurs, en observant qu’elles sont ouvertes de neuf heures du matin à trois heures de l’après-midi. Cette expansion et cette fermeture régulières des fleurs ont été remarquées très tôt, ce qui a valu à la plante les noms de solsequia et de solis sponsa. On trouve une allusion à cette particularité dans les poèmes de Rowley : « The Mary-budde that shooteth (shutteth) with the light ». Et dans le Conte d’hiver : « Le souci qui se couche avec le soleil, et se lève en pleurant avec lui ». Il a été cultivé dans les potagers pour ses fleurs, qui sont séchées pour faire du bouillon, et dont on dit qu’elles réconfortent le cœur et l’esprit. Fuller écrit : « Nous connaissons tous les nombreuses et souveraines vertus de vos feuilles, l’Herbe Générale de toutes les potées ». (Antheologie, 1655.) Stevens, dans Maison Rustique, or the Countrie Farme (1699), mentionne le souci comme un remède spécifique pour les maux de tête, la jaunisse, les yeux rouges, les maux de dents et l’ague. Les fleurs séchées sont encore utilisées par les paysans « pour fortifier et réconforter le cœur ». Il ajoute :  » Une conserve faite de fleurs et de sucre, prise le matin à jeun, guérit les tremblements de la harte, et est aussi donnée en temps de peste ou de pestilence. Les feuilles jaunes des fleurs sont séchées et conservées dans toute la Hollande pendant l’hiver pour être ajoutées à des bouillons, à des potions médicales et à d’autres fins, en quantité telle que l’on trouve dans certaines épiceries ou épiciers des barils remplis de ces fleurs, vendues au centime ou moins, de sorte qu’aucun bouillon n’est bien fait sans le souci du souci séché. Autrefois, ses fleurs étaient utilisées pour donner une couleur jaune au fromage. Dans l’Herbal de Macer, il est indiqué que le simple fait de regarder les soucis permet d’évacuer les mauvaises humeurs de la tête et de renforcer la vue. L’or est amer en saveur Fayr et zelw est son flowur Ye golde flour is good to sene It makyth yeth bryth and clene Wyscely to lokyn on his flowres Drawyth owt of yeed wikked hirores . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Loke wyscely on golde erly at morwe Yat day from feures it schall ye borwe : L’odeur de votre or est bonne à sentir. Il ne faut le prendre que lorsque la lune est dans le signe de la Vierge et non lorsque Jupiter est à l’ascendant, car alors l’herbe perd sa vertu. Et le cueilleur, qui doit être hors du péché mortel, doit dire trois Pater Nosters et trois Aves. Cela donnera au porteur la vision de celui qui l’a volé ». De Eleanour Sinclair Rohde’s Old English Herbals : « De marygold nous apprenons que Summe utiliser pour faire leur ici jaune avec la farine de cette herbe, pas beyng contet avec la couleur naturelle que Dieu a geven le. Gerard parle de : « Le souci fécond ou très fécond,… est également appelé Jackanapes-on-horsebacke : Il a des feuilles, des tiges et des racines comme le souci commun, mais il diffère par la forme de ses fleurs ; car cette plante produit au sommet de la tige une fleur comme les autres soucis, d’où partent plusieurs autres petites fleurs, jaunes aussi et de la même façon que la première ; ce qui, si je ne me trompe pas, se produit per accidens, ou par hasard, comme la nature aime souvent à jouer avec d’autres fleurs, ou comme les enfants sont portés avec deux pouces sur une main, ou autre chose du même genre, et qui, vivant pour être des hommes, ont des enfants comme les autres : Il en est de même de la graine de ce souci, qui, si elle est semée, ne produit pas une fleur sur mille comme la plante d’où elle a été tirée.’ Culpepper dit que c’est une : « herbe du Soleil, et sous le Lion. Elles fortifient énormément le cœur, sont très expulsives, et un peu moins efficaces que le safran contre la variole et la rougeole. Le jus des feuilles de souci mélangé à du vinaigre, et tout gonflement chaud baigné avec, donne instantanément de l’aisance, et le soulage. Les fleurs, qu’elles soient vertes ou séchées, sont très utilisées dans les possets, les bouillons et les boissons, pour réconforter le cœur et l’esprit, et pour expulser toute qualité maligne ou pestilentielle qui pourrait les gêner. Une tartine faite avec les fleurs sèches en poudre, de la graisse de porc, de la térébenthine et de la colophane, appliquée sur la poitrine, fortifie et soulage le cœur infiniment dans les fièvres, pestilentielles ou non. »

—Culture—Le souci est originaire du sud de l’Europe, mais parfaitement rustique dans ce pays, et facile à cultiver. Les graines semées en avril, dans n’importe quel sol, dans des endroits ensoleillés ou semi-ensoleillés, germent librement. Elles ne nécessitent aucune autre culture, si ce n’est de les débarrasser des mauvaises herbes et de les éclaircir là où elles sont trop proches, en les laissant espacées de 9 à 10 pouces, afin que leurs branches aient de la place pour s’étendre. Les plantes commenceront à fleurir en juin, et continueront à fleurir jusqu’à ce que le gel les tue. Elles augmenteront d’année en année, si on les laisse se reproduire. Les graines mûrissent en août et septembre, et si on les laisse se disperser, elles fourniront un approvisionnement de jeunes plantes au printemps.

Seule la variété commune à fleurs orange foncé a une valeur médicale.

—Parties utilisées–les fleurs et les feuilles.

Feuilles. – A cueillir uniquement par beau temps, le matin, après que la rosée ait été séchée par le soleil. Les fleurs. – On utilise les fleurons radiés qui ont besoin d’un séchage rapide à l’ombre, dans un bon courant d’air chaud, étalés sur des feuilles de papier, lâchement, sans se toucher, sinon ils se décolorent.

—Action médicinale et utilisations–Le souci est principalement utilisé comme remède local. Son action est stimulante et diaphorétique. Administré par voie interne, il favorise l’action locale et prévient la suppuration. L’infusion d’une once dans une pinte d’eau bouillante est administrée par voie interne, par doses d’une cuillerée à soupe, et par voie externe en application locale. Elle est utile dans les ulcères chroniques, les varices, etc. Était considéré autrefois comme ayant beaucoup de valeur en tant qu’apéritif et détergent dans les obstructions viscérales et la jaunisse.

On a affirmé qu’une fleur de souci, frottée sur la partie affectée, est un remède admirable pour la douleur et l’enflure causées par la piqûre d’une guêpe ou d’une abeille. Une lotion faite à partir des fleurs est très utile pour les entorses et les blessures, et une eau distillée à partir d’elles est bonne pour les yeux enflammés et douloureux.

Une infusion des fleurs fraîchement cueillies est employée dans les fièvres, car elle favorise doucement la transpiration et jette toute éruption – une décoction des fleurs est très utilisée dans les districts de campagne pour faire sortir la variole et la rougeole, de la même manière que le safran. Les fleurs de souci sont demandées pour les maux des enfants.

Les feuilles, lorsqu’elles sont mâchées, communiquent d’abord une douceur visqueuse, suivie d’un goût fort et pénétrant, de nature saline. Le jus exprimé, qui contient la plus grande partie de cette matière piquante, a été administré dans des cas de cosiness et s’est avéré très efficace. Reniflé par le nez, il excite des éternuements et un écoulement de mucus par la tête.

Les feuilles, consommées en salade, ont été considérées comme utiles dans la scrofule des enfants, et les qualités âcres de la plante l’ont fait recommander comme extirpateur de verrues.

Une teinture jaune a également été extraite de la fleur, par ébullition.

—Préparations et posologie–Extrait fluide, 1/4 à 1 drachme.

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