Du pinot noir au pastis, les boissons à essayer à Paris ne manquent pas – il suffit de savoir ce que les locaux commandent réellement !
La célébrité francophile Dita Von Teese aime tellement l’absinthe qu’elle cuisine même sa casserole avec. Pourtant, avant que vous n’ayez des visions de Van Gogh hallucinant sauvagement et se tranchant l’oreille après un verre de trop de la fée verte, rappelez-vous qu’aujourd’hui, la scène de boisson moderne de Paris a beaucoup plus de finesse. Voici le topo sur ce qu’il faut boire à Paris et quand, tout au long de la journée !
Journée : Le café
La difficulté à rester éveillé après une nuit animée, ou simplement le besoin d’une dose de caféine ? Peu importe – en France, le café est une activité à tout moment de la journée, mais qui se déguste mieux le matin.
La Ville des Lumières a été sur la culture du café depuis des siècles, alors il suffit de fouler dans un lieu classique comme Les Deux Magots et, comme Simone de Beauvoir et Oscar Wilde avant vous, commander « un café ».
Pour une expérience quintessentiellement française, passez sur la variété de café allongé. Ce type ressemble davantage à un espresso à l’américaine, et peut avoir un goût dilué et aqueux en comparaison.
Vous n’êtes pas d’humeur à boire du café ? Suivez les traces de Coco Chanel et commandez un chocolat chaud dans l’emblématique Angelina. La succursale de la rue de Rivoli était son lieu de prédilection à l’époque, alors que son appartement et son magasin de la rue Cambon – et le glamour hôtel Ritz, où elle dormait la plupart des nuits – étaient tous à quelques minutes de marche.
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L’heure de l’apéritif : Le pastis et le 75
Parlons franchement : les boissons légendaires que l’on peut associer à Paris, comme l’absinthe, ne sont pas à consommer au quotidien – elles sont probablement plus adaptées à une grande soirée. En revanche, pour ceux qui cherchent une boisson alcoolisée douce avant un repas, vous ne pouvez guère faire mieux qu’un verre de pastis rafraîchissant.
Il est né à Marseille comme réponse de la France à l’interdiction de l’absinthe. Comme l’absinthe, il est à base d’anis, mais sans l’ingrédient controversé qu’est l’absinthe ni le taux d’alcool très élevé. Les généreuses doses de sucre en font une liqueur dont la saveur principale est la réglisse. Pour le déguster à la manière locale, demandez-le sans glace et appréciez la saveur naturelle de la boisson.
Un autre apéritif parfait à Paris est le légendaire Soixante-Quinze, ou simplement « le 75 ». Une autre boisson pour l’indulgence à petites doses, tout barman compétent lèvera un sourcil de reconnaissance si vous mentionnez ce mélange sucré de champagne, de gin et de jus de citron. Il tire son nom du canon français de 75 mm, car les habitants aiment plaisanter en disant qu’il délivre un coup de pied d’une telle intensité qu’on a l’impression de se faire tirer dessus.
L’heure du dîner : Le vin
Le stéréotype selon lequel nous, Français amateurs de vin, nous livrons à de plus petites doses d’alcool que nos collègues buveurs ailleurs en Europe est probablement inexact. Il est vrai, cependant, que les habitudes de consommation ici sont un peu plus sophistiquées.
Par exemple, le Parisien typique préfère ne pas engloutir un verre de vin sans, au minimum, une baguette ou une bouchée légère à table également. Si nous avons le choix, cependant, lorsque nous buvons du vin, c’est en accompagnement d’un repas principal.
En France, on suit les accords évidents du vin blanc avec un plat de fruits de mer, ou du vin rouge avec un plat de viande rouge, donc choisissez votre bouteille dans l’une de ces deux catégories en conséquence. Cependant, certains vins, comme le pinot noir, parfumé et fruité, sont polyvalents et s’accordent avec presque tous les plats, du confit de canard ou du saumon rôti à un bœuf bourguignon appétissant. De nombreuses heures heureuses d’expérimentation vous attendent – mais si votre objectif est de vous fondre dans l’étiquette locale, essayez de résister à l’envie de remplir chaque verre jusqu’en haut !
Enfin, lorsque chaque délicieux repas se termine, c’est une obligation presque rituelle d’accepter un café, peut-être juste après s’être laissé tenter par un plateau de fromages.
Après la tombée de la nuit : l’absinthe
Boisson mystérieuse et décadente d’une nuance incomparable de vert profond, l’absinthe infusée à l’anis est la préférée des fêtards parisiens depuis des siècles. Et il faut admettre qu’elle n’a pas toujours eu la meilleure des réputations.
Certains disent que l’absinthe aurait conduit Vincent Van Gogh à poursuivre son collègue peintre Paul Gauguin dans une rue de Paris avec un rasoir avant de le retourner contre lui pour se couper l’oreille. À l’origine, elle était même considérée comme si toxique que les soldats français du XIXe siècle l’utilisaient comme remède contre la malaria. Pourtant, après une interdiction qui a duré des décennies, une version totalement sûre est apparue en 2011. Elle s’est débarrassée des stéréotypes négatifs pour devenir un candidat de choix pour ce qu’il faut boire à Paris.
Plusieurs bars notables de Paris servent de l’absinthe, notamment à l’hôtel Royal Fromentin à Montmartre. Les boissons arrivent dans une salle remplie d’affiches d’art rétro de l’époque de l’Heure Verte. Ce qu’on appelle « l’heure verte » était l’équivalent de l’happy hour pour les aficionados de l’absinthe pendant ses beaux jours.
Servie à la française, un barman tient un morceau de sucre dans une cuillère à fente au-dessus de votre verre, puis arrose le tout d’eau glacée. Pour un accompagnement culinaire, essayez un succulent steak de thon épicé garni de poivron rouge ou de fenouil.
Bien que l’absinthe moderne n’ait pas de qualités hallucinogènes, elle contient généralement jusqu’à 74 % d’alcool par volume – donc pour éviter un mal de tête intense, buvez comme les locaux et gardez vos doses petites.
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Favorite de la gastronomie et grande voyageuse, Chloé a eu très tôt le coup de foudre pour les catacombes et les cabarets – sans oublier les crêpes alléchantes – de Paris. Aujourd’hui écrivain primée, elle savoure la vie parisienne, notamment en déambulant dans les rues de la ville, en grignotant des macarons parfumés au caviar.
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